FINANCE Bourses du Golfe : marchés volatils et sous haute pression

Les marchés financiers saoudien et des autres pays du Golfe ont enregistré des fluctuations aiguës tout au long de la semaine boursière se terminant mercredi et devraient rester volatils pour quelques mois encore, selon les analystes. Les indices boursiers des six riches pays pétroliers du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont connu une forte chute en avril, après plusieurs années de hausses sans précédent. Durant la semaine boursière écoulée, le marché saoudien, le plus important des pays arabes, a atteint son niveau le plus bas des neuf mois précédents, tandis que ceux de Dubaï et d’Abou Dhabi enregistraient leur plus forte baisse depuis un an. « La partie n’est pas encore terminée sur le marché saoudien (...) Il sera volatil pour quelque temps encore. Les actions ne sont pas encore suffisamment bon marché », a indiqué Ali Taqi, directeur des investissements de la Banque nationale du Koweït. « Les marchés du Golfe resteront généralement volatils durant le second trimestre. Un début de rétablissement est attendu au second semestre de cette année », a ajouté Taqi dans une déclaration. L’indice saoudien TASI a terminé la semaine à 13 574,99 points, en hausse de 2,3 % par rapport à la semaine précédente, après avoir atteint dimanche dernier son niveau le plus bas en neuf mois. L’indice TASI a perdu 20,4 % en avril, après avoir battu tous ses records à la hausse le 25 février à 20 634,86. Il est par ailleurs en baisse de 18,8 % par rapport à son niveau de clôture de l’année 2005. « La volatilité du marché saoudien est due essentiellement à des prises de bénéfices », a indiqué Ali al-Jaafari, président de la compagnie saoudienne al-Musher Financial Consultants. « Il est temps de revoir la composition de l’index saoudien, qui est influencé par quatre ou cinq grandes firmes. Nous souhaitons qu’il soit plus représentatif de la réalité du marché », a-t-il dit. La capitalisation boursière des sept Bourses du Golfe s’élève actuellement à 950 milliards de dollars. Elles ont perdu environ 1/5 de leur valeur par rapport à la fin de l’année. Mais selon Taqi, les prix sur certains de ces marchés ont pratiquement « touché le fond », ce qui va les rendre plus attractifs. « Cela va apporter les liquidités nécessaires pour revitaliser les marchés. Nous pourrions enregistrer alors un rétablissement partiel dans le courant du second trimestre de l’année », a-t-il dit.