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Washington parie sur Maliki pour trouver une porte de sortie

Les États-Unis parient sur le nouveau Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, espérant que ce chiite leur fournira une porte de sortie du conflit en Irak, de plus en plus impopulaire dans l’opinion américaine. Trois jours à peine après la nomination de M. Maliki, le président George W. Bush a dépêché à Bagdad les deux principaux membres de son cabinet, la secrétaire d’État Condoleezza Rice et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, pour discuter du problème des milices confessionnelles avec les nouveaux dirigeants irakiens. « La question du nombre de troupes déployées en Irak va dépendre de l’évolution de la situation sur le terrain et des discussions avec le nouveau gouvernement », a noté M. Rumsfeld, après avoir rencontré le général George Casey, commandant de la Force multinationale. À l’issue de leurs entretiens avec le nouveau Premier ministre chiite, le président irakien, le Kurde Jalal Talabani, et le président sunnite du Parlement, Mahmoud Machhadani, Mme Rice et M. Rumsfeld se sont dit encouragés par la volonté affirmée des dirigeants irakiens de résoudre les problèmes sécuritaires, même s’ils n’ont reçu aucune assurance sur la façon dont ils vont procéder. Mais ils ont également souligné que c’était désormais aux Irakiens eux-mêmes de prendre leurs responsabilités. « Nous pouvons être des partenaires. Nous pouvons soutenir. Nous pouvons aider. Mais c’est l’heure des Irakiens », a souligné Mme Rice au cours d’une conférence de presse avec des journalistes arabes, avant un dîner avec les dirigeants irakiens et un entretien en tête à tête avec M. Maliki. M. Rumsfeld a estimé que les nouveaux dirigeants irakiens avaient « clairement compris ce que les Irakiens attendaient d’eux », se disant « très encouragé ». Mais il a ajouté que la question des milices irakiennes serait vraisemblablement réglée par un « processus politique », c’est-à-dire lentement. Washington presse notamment M. Maliki de remplacer le ministre irakien de l’Intérieur, le chiite Bayane Jabr Soulagh, à qui ils reprochent d’avoir laissé proliférer au sein des services de sécurité les milices confessionnelles accusées d’avoir conduit le pays au bord de la guerre civile.
Les États-Unis parient sur le nouveau Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, espérant que ce chiite leur fournira une porte de sortie du conflit en Irak, de plus en plus impopulaire dans l’opinion américaine.

Trois jours à peine après la nomination de M. Maliki, le président George W. Bush a dépêché à Bagdad les deux principaux membres de son cabinet, la secrétaire...