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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION Un travail collectif conçu par Georges Zeenny qui rend hommage à la capitale du Sud «Saïda, fleurs et mer»: née d’un songe…

Présentée par l’atelier de Georges Zeenny, une installation réalisée par des artistes pluridisciplinaires occupe, jusqu’au 30 avril, les deux étages du bâtiment de la municipalité de Saïda. Saïda, fleurs et mer est un travail collectif pictural, sculptural et audiovisuel conçu par Georges Zeenny. Son but? «Rendre hommage à la capitale du Liban-Sud», déclare tout simplement son concepteur. Pourquoi Saïda? «Pour son importance historique et pour les hommes de valeur qu’elle a engendrés» , répond Zeenny, qui poursuit sur sa lancée: «Si on veut parler de résistance par exemple, les Sidoniens ont été les premiers à résister aux Perses, à Alexandre le Grand. Saïda est le berceau de Riad el-Solh, l’un des héros et le premier martyr de l’indépendance; de Maarouf Saad et de son fils Moustafa; du Dr Nazih Bizri, surnommé le père du pauvre; et bien sûr du grand martyr Rafic Hariri…» Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres encore – comme l’odeur des fleurs d’orangers au printemps, le charme de son port de pêcheurs, celui de ses souks, de ses mosquées… – Georges Zeenny a estimé que la capitale du Sud valait bien une exposition-hommage. Une exposition à visiter dans le respect méticuleux de son parcours tracé. Lequel se déploie de la grande salle du rez-de-chaussée à celle du premier étage. Dans le hall d’entrée, décoré de bouquets géants de cannes à sucre, une projection de 400 diapositives égrenant les sites et les aspects de la vie quotidienne de Saïda accueille le visiteur. Qui est ensuite conduit, le long d’un escalier à la rampe revêtue de filets de pêche, vers deux films documentaires (de 47 et 27 minutes) de Hussam Khayat qui déroulent en boucle les sons et les images de la ville. Une fois ces vidéos visionnées, on peut pénétrer dans le saint des saints: une grande salle entièrement occupée de panneaux à double face et de tables recouvertes de nappes couleurs murex et bleu marine sur lesquelles sont présentés des arrangements réalisés à partir d’éléments typiques: marguerites jaunes qui bordent la route côtière, courges géantes utilisées par les pêcheurs pour lester leurs filets, sable, coquillage, verre ramassé sur le rivage et dépoli par le mouvement des vagues, ainsi que les ustensiles traditionnels de fabrication de l’eau de fleurs d’oranger. Sur les tableaux d’affichage, 78 dessins à l’encre et à la feuille d’or, signés Mohammad al-Wouhaïbi, déclinent talentueusement et poétiquement quasiment tous les symboles de la ville côtière. Ils sont accompagnés des calligraphies de Ali Assi qui stylisent de 40 manières différentes le mot Saïda. L’espace est également ponctué de différentes pièces artistiques inspirées du patrimoine de Saïda. À l’instar des sculptures de poissons et de fleurs en bronze signées Ghazwan Allaf, des céramiques de Samar Mougharbel ou d’un énorme poisson en verre soufflé réalisé par Adnan el-Masri. Sans oublier deux fresques murales réalisées par Fouad Chéhab. Une création artistique collective à laquelle ont contribué de nombreuses personnes parmi lesquelles on peut également citer: le designer Anis al-Jarrah, l’archéologue Issam Khalifé, Saba Ali, Eid Captan, Ali Chams et Najat Chemali. Une installation qui amène le visiteur à porter sur cette belle du Sud un regard d’esthète amoureux. Z.Z.
Présentée par l’atelier de Georges Zeenny, une installation réalisée par des artistes pluridisciplinaires occupe, jusqu’au 30 avril, les deux étages du bâtiment de la municipalité de Saïda.
Saïda, fleurs et mer est un travail collectif pictural, sculptural et audiovisuel conçu par Georges Zeenny. Son but? «Rendre hommage à la capitale du Liban-Sud», déclare tout...