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EXPOSITION - Plus de vingt artistes contemporains affichent quarante toiles, jusqu’au 13 mai Cuba à la Planète de la découverte

C’est tout le charme tropical cubain qui est présenté jusqu’au 13 mai à la Planète de la découverte. Cette initiative de l’ambassade de Cuba a pour objectif de présenter aux Libanais les œuvres des artistes contemporains et établir des ponts culturels entre les deux pays. Depuis la première exposition de peinture cubaine au Mexique, organisée en 1946 au salon Vert du Palais des beaux-arts de la nation aztèque, le monde a eu l’occasion de connaître les différentes tendances avant-gardistes de l’art cubain. Un art en marche avec son temps, s’accommodant harmonieusement aux différentes techniques nouvelles. Aujourd’hui encore, et grâce à l’initiative de l’ambassade de Cuba, le Liban a le privilège de découvrir cette évolution dont en témoignent les toiles de ces vingt artistes. Parallèlement, les universitaires auront droit à des rencontres au sein de leurs facultés pour une meilleure connaissance de l’art contemporain cubain. Sur le thème «Le paysage et les expériences de l’homme», les conférences seront données en présence d’une critique d’art cubaine et d’un artiste exposant. Un pays pas… très loin d’ici Triées sur le volet par la curatrice Sandra Contreras Tablada, les œuvres affichées sont axées sur le thème de la nature (essentielle dans la culture artistique cubaine) ainsi que sur les rapports de l’être humain avec elle. Antonio Fernandez Seoane, professeur et critique d’art, explique que, dès le XIXe siècle, le paysage représentait l’axe primordial de la peinture cubaine et que malgré les signes d’une réaction antiacadémicienne, traduite par un renouvellement de la part de certains artistes, ce sujet du paysage demeure récurrent. La vaste iconographie de l’art contemporain cubain se diversifie, se ramifie. Du surréalisme de Juan Vicente Rodriguez Bonachea et Pedro Pablo Oliva au néoréalisme de Luis Enrique Camejo, en passant par les gravures d’Eduardo Roca Salazar et les impressions digitales sur soie d’Aimée Garcia Marrero, c’est là autant de techniques novatrices qui soutiennent ces autres regards de l’art. À la fois réel (Passage étroit, de Mario Augusto Garcia Portela) et onirique (Le mariage, de Ramon Vasquez Leon), le paysage cubain offre là un univers merveilleux aux horizons illimités, peuplé d’images et de couleurs. Un pays très loin d’ici, mais également très proche par les divers thèmes évoqués. Ainsi, à travers la flore luxuriante (rappelant la vallée de Vinales qu’il habite), Léon, présent à l’exposition, évoque les liens de l’amour. Camejo, lui (détenteur de plusieurs prix), parvient à replacer l’homme dans la cité; une présence teintée de mélancolie et exacerbée par le phénomène naturel de la pluie. Par ailleurs, le silence occupe une place importante dans certaines œuvres, comme celles d’Augustin Bejarano. Reflet de la solitude de l’homme, ce silence est exprimé sur la toile par l’enfermement dans un jeu d’ombres. Paysages ruraux ou urbains, ce sont autant d’expériences artistiques et de fragments de vies qui sont affichés. Bien que cubaine, l’exposition de la Planète de la découverte a une couleur humaine et universelle. Colette KHALAF
C’est tout le charme tropical cubain qui est présenté jusqu’au 13 mai à la Planète de la découverte. Cette initiative de l’ambassade de Cuba a pour objectif de présenter aux Libanais les œuvres des artistes contemporains et établir des ponts culturels entre les deux pays.
Depuis la première exposition de peinture cubaine au Mexique, organisée en 1946 au salon Vert du...