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Pétrole cher et déséquilibres mondiaux au menu du G7-Finances

Les grands argentiers du G7 se réunissent aujourd’hui à Washington alors que l’économie mondiale est en bonne santé mais menacée par la flambée des prix du pétrole et l’aggravation des déséquilibres financiers mondiaux. Le G7-Finances, qui réunit les sept pays les plus industrialisés du monde (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon), se tiendra cet après-midi dans la capitale américaine, avant les assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. « Nous nous réunissons alors que les perspectives sont vraiment bonnes pour l’économie mondiale », a estimé mercredi Tim Adams, sous-secrétaire au Trésor américain chargé des Affaires internationales. Le FMI, qui vient de publier son rapport de printemps, prévoit une croissance mondiale de 4,9 % pour 2006. Ce serait la quatrième année de croissance supérieure à 4 % et « il faut remonter au début des années 1970 pour retrouver une situation similaire », s’est félicité M. Adams. Autre sujet de satisfaction, les États-Unis sont de plus en plus épaulés par l’Europe et le Japon même s’ils restent le moteur principal de la croissance dans le monde. Mais une série d’incertitudes pourrait menacer cette belle vigueur. D’abord avec les prix du pétrole, qui volent de record en record en raison des craintes d’une pénurie de carburant cet été aux États-Unis et de la crise iranienne. Le ministre français des Finances, Thierry Breton, compte « plaider pour la création d’une marge de sécurité plus importante entre l’offre et la demande, de manière à atténuer l’effet spéculatif des chocs extérieurs » lors de cette réunion. L’accroissement des déséquilibres mondiaux risque également de tenir une place importante lors de cette réunion. « C’est un sujet que nous prenons très au sérieux. Malheureusement nous n’avons pas eu jusqu’à présent les discussions nécessaires », a reconnu M. Adams. Ces déséquilibres enflent alors que le déficit des comptes courants des États-Unis ne cesse de s’aggraver. Washington incrimine la faible croissance à l’étranger et le manque de flexibilité des changes dans les pays asiatiques tandis que les Européens s’alarment de l’insouciance américaine face au creusement de ses déficits. Le secrétaire d’État allemand aux Finances, Thomas Mirow, s’est récemment inquiété de cette situation. « Il y a des tas de scénarios de crise » sur les conséquences de tels déséquilibres, a-t-il indiqué. Côté français, on estime que cela crée une situation malsaine. Rien ne permet d’exclure une telle crise et cela serait catastrophique pour l’économie mondiale, souligne-t-on de même source. Côté américain, M. Adams a renvoyé la balle dans le camp de ses partenaires, jugeant par exemple que Pékin était « trop prudent » dans la mise en place de ses réformes économiques, notamment pour la politique des changes. « Si nous entreprenons aux États-Unis les politiques qui réduisent notre consommation et nos achats à ces pays, alors ces pays devront lancer des politiques pour compenser la baisse de leurs exportations. S’ils ne le font pas, la croissance mondiale souffrira et c’est quelque chose que nous voulons éviter », a ajouté le responsable américain. Un autre grand sujet de discussion sera la réforme du FMI, mais les divergences de positions persistantes risquent de rendre un accord difficile. Les responsables devraient également parler de la montée du protectionnisme, des risques liés à la grippe aviaire et du resserrement du coût du crédit.
Les grands argentiers du G7 se réunissent aujourd’hui à Washington alors que l’économie mondiale est en bonne santé mais menacée par la flambée des prix du pétrole et l’aggravation des déséquilibres financiers mondiaux.
Le G7-Finances, qui réunit les sept pays les plus industrialisés du monde (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon), se tiendra...