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Actualités - CHRONOLOGIE

Neuf morts, des dizaines de blessés ; la communauté internationale condamne fermement Un kamikaze du Jihad islamique sème la mort à Tel-Aviv

Neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées hier dans un attentat-suicide palestinien à Tel-Aviv, le plus meurtrier depuis août 2004, peu avant l’inauguration du nouveau Parlement israélien issu des législatives du 28 mars. La Pâque juive a tourné au cauchemar, hier, pour les Israéliens, quand un kamikaze s’est fait exploser dans une sandwicherie de l’ancienne gare routière de Tel-Aviv, une zone très fréquentée par les ouvriers étrangers. L’opération a été revendiquée par le mouvement radical palestinien Jihad islamique Cinq personnes, dont le kamikaze, ont été tuées sur le coup et quatre autres ont succombé à leurs blessures, selon des sources médicales et policières. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier en Israël depuis celui commis le 31 août 2004 à Beersheva, dans le sud du pays, par le mouvement radical Hamas et qui avait fait 16 morts. Un interlocuteur anonyme parlant au nom du Jihad islamique a affirmé à l’AFP que l’attentat coïncidait avec « la Journée du prisonnier » et constituait une riposte « aux massacres israéliens et au siège imposé à notre peuple ». Les Palestiniens marquaient hier la « Journée du prisonnier » par des marches et des manifestations de solidarité avec les plus de 9 000 des leurs détenus par Israël. Le Jihad islamique a distribué un enregistrement vidéo en Cisjordanie sur lequel on peut voir le kamikaze, Samir Hamad, lisant son testament, le front ceint d’un bandeau noir et portant un fusil et un Coran. Âgé de 21 ans, Samir Hamad était originaire du village d’Arqa, près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Hamad, qui avait six sœurs et deux frères, travaillait comme serveur dans un restaurant à Jénine après avoir renoncé à ses études universitaires l’année dernière pour aider sa famille financièrement, a affirmé à l’AFP son père. L’adolescent affirme dans l’enregistrement faire partie de la cellule Louay al-Saadi, nommé d’après un chef du Jihad islamique, tué il y quelques mois par l’armée israélienne en Cisjordanie. Le Jihad islamique a revendiqué les huit derniers attentats-suicide anti-israéliens, y compris celui de lundi. Réagissant à l’attaque, le Premier ministre israélien en exercice Ehud Olmert a affirmé qu’Israël « saurait riposter par les moyens qui s’imposent ». L’attentat a eu lieu près de deux heures avant la réunion inaugurale à Jérusalem de la 17e Knesset dont les membres ont été élus le 28 mars. « Nous faisons une nouvelle fois face au terrorisme meurtrier dont le but est de nous porter atteinte où que nous soyons », a déclaré dans une allocution M. Olmert, dont le parti Kadima, vainqueur du scrutin, négocie avec les travaillistes la formation d’un gouvernement de coalition. « Le gouvernement israélien fera tout ce qu’il faut pour s’occuper des terroristes et de ceux qui les envoient », a-t-il ajouté. Hier soir, la police israélienne a d’ailleurs annoncé l’arrestation de trois Palestiniens soupçonnés d’être liés à l’attentat-suicide. Plus tôt, l’artillerie israélienne a tiré sur Beit Lahyia, dans le nord de la bande de Gaza. Un adolescent palestinien de 17 ans est mort lundi des suites de ses blessures. Deux autres Palestiniens ont également été blessés à Rafah par des tirs de vedettes israéliennes patrouillant en mer, selon une source médicale. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a, pour sa part, condamné l’attentat « terroriste » et appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à la « grave détérioration » de la situation dans la région. Le gouvernement palestinien du Hamas en a fait porter la « responsabilité » à Israël. « L’occupation porte la responsabilité de ses actions. (...) L’occupation israélienne poursuit ses agressions contre les fils du peuple, les assassinats, les invasions, les arrestations », a affirmé le porte-parole du gouvernement Ghazi Hamad dans un communiqué. La Maison-Blanche a, pour sa part, condamné l’attaque « dans les termes les plus forts possible » et mis en garde le gouvernement du Hamas contre les « effets les plus graves » d’un soutien de la part de ses membres à des actes terroristes comme celui commis à Tel-Aviv. La Russie a également dénoncé « fermement et sans réserve » l’attentat, alors que le président français Jacques Chirac exprimait son « horreur » et sa « réprobation », dans un message à son homologue israélien Moshe Katsav. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a, pour sa part, condamné comme un « acte de terrorisme injustifiable » l’attentat-suicide et sommé le gouvernement palestinien du Hamas de le condamner également. Sur la scène arabe, la Jordanie a estimé qu’un tel attentat sera « très dommageable » aux Palestiniens.

Neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées hier dans un attentat-suicide palestinien à Tel-Aviv, le plus meurtrier depuis août 2004, peu avant l’inauguration du nouveau Parlement israélien issu des législatives du 28 mars.

La Pâque juive a tourné au cauchemar, hier, pour les Israéliens, quand un kamikaze s’est fait exploser dans une sandwicherie de l’ancienne gare...