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Expédition - Le prince veut attirer l’attention sur les conséquences des changements climatiques Au pôle Nord, Albert II lance un cri d’alarme

Le prince Albert II de Monaco, au terme d’une expédition en traîneau à chiens de quatre jours sur la banquise, a atteint dimanche le pôle Nord où il a lancé un cri d’alarme contre le réchauffement de la planète. « Quand on voit les paysages, ces paysages de mer de glace, c’est extraordinaire de voir à quel point notre planète est diverse », a déclaré par téléphone à l’AFP le prince parvenu au but une heure et demie plus tôt par très beau temps en cette saison où le soleil ne se couche jamais. Le prince avait entamé jeudi matin depuis la station flottante russe de Barnéo son périple en traîneau tiré par des huskies d’Alaska sur la banquise de l’océan Arctique, avec l’ambition d’atteindre dimanche le pôle Nord, devenant le premier chef d’État à réaliser cet exploit. Le prince Albert, âgé de 48 ans, son médecin Michael McNamara, une belle alpiniste blonde, la Britannique Annabelle Bond, l’explorateur russe Matveï Chparo (fils de Dmitri) et leurs quatre compagnons sont partis avec six traîneaux, chacun tiré par six chiens. Il dit avoir voulu ainsi attirer l’attention du plus grand nombre sur les conséquences des changements climatiques « accentués par l’impact de toute l’activité humaine sur la nature », en particulier dans l’Arctique où il a vu « des canaux ouverts à peine gelés assez proches du pôle ». « Il faut essayer de trouver des solutions, avec les scientifiques bien sûr, mais avec tout un chacun : je pense que tout le monde dans ses comportements peut apporter sa petite contribution à un effort tout à fait global et extraordinaire », a-t-il déclaré. Il voulait également rendre hommage à son trisaïeul, le prince Albert 1er, père de l’océanographie moderne, qui a effectué de 1898 à 1907 quatre campagnes d’exploration au Spitzberg. Albert II se souvient des carnets de route de son ancêtre qui, sans parvenir jusqu’au pôle, avait exploré l’Arctique pendant les mois d’été. « Il disait quand même avoir rencontré des glaces très très au sud. La banquise commençait beaucoup plus tôt, au 81e ou 82e parallèle. Maintenant on a vu la banquise au 86e, je pense », raconte le prince. « Les glaces se disloquent et la débâcle commence assez tôt. L’on observe déjà depuis plusieurs années que le printemps arrive de plus en plus tôt », dit-il. La température n’est jamais descendue au-dessous de -20 degrés centigrades tout au long du parcours. Il a vu deux oiseaux et un membre de l’équipe a aperçu un phoque, mais aucun ours blanc n’était visible dans ces zones septentrionales peu riches en aliments. Le prince a pris des notes et tenu un journal, mais n’a pas encore d’idée précise sur ce qu’il compte en faire. L’équipée a parcouru 91 km, « 150 km en réalité », affirme-il, en comptant les détours imposés notamment par de hauts monticules de glace. Ils sont arrivés au pôle Nord dimanche à 13h45 GMT. « C’est une impression incroyable. Ça a été un périple physiquement assez difficile car ce n’est pas une ligne droite. Quand il y a des masses de glace qui s’entrechoquent cela fait quelquefois des monticules assez impressionnants à escalader », dit le prince qui a vu des blocs de 10 mètres de haut et a dû en escalader certains de 3 à 4 mètres. « L’équipe était formidable et les chiens extraordinaires, tout s’est déroulé dans une très très bonne ambiance », a déclaré le prince à l’AFP avant de prendre un hélicoptère. Selon une source au palais de Monaco, il devrait être à Moscou mardi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine.
Le prince Albert II de Monaco, au terme d’une expédition en traîneau à chiens de quatre jours sur la banquise, a atteint dimanche le pôle Nord où il a lancé un cri d’alarme contre le réchauffement de la planète.
« Quand on voit les paysages, ces paysages de mer de glace, c’est extraordinaire de voir à quel point notre planète est diverse », a déclaré par téléphone à...