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Brève audience dans le procès de Saddam Hussein, attentat près d’une mosquée chiite à Baaqouba : au moins 26 tués Le Parlement irakien convoqué pour hâter un accord sur la formation du gouvernement

Le Parlement a été convoqué pour le 17 avril en Irak dans l’espoir de pousser les blocs politiques à s’entendre en cinq jours sur un gouvernement d’union nationale en gestation depuis près de quatre mois. Par ailleurs, le haut tribunal pénal irakien a tenu sa 20e audience dans l’affaire de Doujaïl, la plus brève depuis le début du procès le 19 octobre du président déchu Saddam Hussein. «J’ai décidé de convoquer le Parlement pour le 17 avril », a déclaré hier le doyen d’âge de l’Assemblée élue le 15 décembre 2005, le sunnite Adnane Pachachi, dans une conférence de presse à Bagdad. « Les tractations ont franchi certaines étapes et j’espère que le fait d’avoir fixé une date incitera les responsables de tous les partis à redoubler d’efforts pour mettre en place un gouvernement d’union nationale », a-t-il dit. Le Parlement n’a tenu jusqu’ici qu’une réunion inaugurale protocolaire, le 16 mars, et ses travaux ont été suspendus en attendant un accord sur un gouvernement qui bute toujours sur le choix d’un Premier ministre. Les leaders chiites, qui ont le plus important bloc au Parlement de 275 sièges, avec 128 députés, peinent encore à s’entendre sur le nom d’un Premier ministre après la contestation de la candidature du chef de gouvernement sortant, Ibrahim Jaafari. Théoriquement, les députés doivent désigner à la majorité des deux tiers un Conseil présidentiel qui charge à son tour le candidat du groupe le plus important de l’Assemblée à former le gouvernement. La candidature du Premier ministre a besoin, pour être validée, de la majorité simple des membres du Parlement. Or les leaders chiites n’ont pas pu encore s’entendre sur le nom d’un Premier ministre. Une réunion programmée hier à Bagdad a été repoussée à aujourd’hui et M. Jaafari, contesté par les blocs kurde et sunnite et une partie des siens, a clairement dit ne pas avoir l’intention de se désister en faveur d’un autre candidat. En outre, une alliance d’Arabes sunnites, le Front de la concorde, a demandé d’avoir le poste de président, détenu actuellement par le Kurde Jalal Talabani, au risque de compliquer encore les désignations à la tête de l’État. D’autre part, le haut tribunal pénal irakien a tenu hier la 20e audience dans l’affaire de Doujaïl, la plus brève depuis le début du procès, le 19 octobre, du président déchu Saddam Hussein et sept de ses lieutenants, accusés du massacre de villageois chiites dans les années 1980. La séance, qui s’est tenue en l’absence des prévenus, était destinée à entendre des experts chargés d’authentifier des signatures du président déchu et quatre de ses coaccusés sur des documents relatifs à la répression qui a coûté la vie à 148 habitants du village de Doujaïl, au nord de Bagdad, après un attentat manqué contre le convoi de Saddam Hussein en 1982. Mais ces derniers ne se sont pas présentés, amenant le président du tribunal, le juge kurde Raouf Rachid Abdel Rahmane, à déclarer : « Nous avons décidé d’ajourner le procès au 17 avril pour donner le temps aux experts de terminer leur travail. » Entre-temps, les violences se sont poursuivies en Irak. Au moins 26 personnes ont été tuées et 70 blessées hier soir dans un attentat à la voiture piégée près d’une mosquée chiite au nord de Baaqouba. En outre, dix-huit autres personnes ont été tuées à travers le pays. L’armée américaine a pour sa part annoncé la mort de sept de ses soldats dans des attaques depuis lundi, dont deux hier à Bagdad.
Le Parlement a été convoqué pour le 17 avril en Irak dans l’espoir de pousser les blocs politiques à s’entendre en cinq jours sur un gouvernement d’union nationale en gestation depuis près de quatre mois. Par ailleurs, le haut tribunal pénal irakien a tenu sa 20e audience dans l’affaire de Doujaïl, la plus brève depuis le début du procès le 19 octobre du président déchu Saddam...