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CONCERT - Une avant-première pour Nassîm al-Chark au CCF «Souffle oriental», une brise rafraîchissante

À l’initiative de la Mission culturelle française, la formation Nassîm-al Chark (Souffle oriental) a donné, en présence d’un public nostalgique du « tarab » oriental, un concert unique à la salle Montaigne, une sorte d’avant-première du spectacle que cette troupe présentera les 28 et 29 avril à l’Institut du monde arabe à Paris. C’est une brise nocturne qui a effleuré la soirée, salle Montaigne, placée sous les signe de la sonorité, mais aussi de la modernité. Un vent doux qui rappelle les anciens manuels d’école en langue arabe, où l’on évoquait les réunions conviviales et musicales ainsi que la douceur de vivre. Désignées sous le simple nom de «tarab», ces mélodies d’antan reflètent un patrimoine qui puise sa richesse dans nombre d’influences, syriaque ou autres. Un patrimoine tantôt rejeté aux oubliettes, mal entretenu, tantôt dénaturé et déprécié. André et Patrick Msane, Joseph Karam, David Abou-Atmeh, Jihad Harfouche et David Estephan, tous diplômés de musique classique et enseignant au Conservatoire national libanais de musique, décident de créer en 2004 cet ensemble instrumental qu’ils baptisent Nassîm-al Chark. Un seul objectif, prouver que la musique modale orientale n’est pas assujettie à un temps ou à un lieu donné, mais qu’elle peut au contraire évoluer et s’adapter à son siècle. Respect et modernité Durant plus de soixante minutes, le luth (oud) d’André Msane accompagné du nay de Karam,du qanun de Yammine (pour cette soirée précise), de la guitare basse de Harfouche, du «daff» d’Estephane et des percussions alternées de Patrick Msane («djembé» africain et «tabla») ranimeront ce souffle oriental jusqu’alors en léthargie. Ghounj, Nassîm al-Chark, Nihaya, Bidaya, Bein Hilalayn ou Rou’ya, autant de compositions signées Msane (sauf Rou’ya composée par Karam) qui délivrent un chant d’amour à l’Orient fait de miel, de loukoums et de baklavas. Sans altérer les notes traditionnelles profondément ancrées dans les « maqamat », les œuvres musicales se teintent de modernité, de rythmes africains et occidentaux dus à l’introduction du « djembé » et de la guitare basse. Tout en douceur, ces derniers donnent le ton et rythment l’espace en épousant harmonieusement le reste des instruments. Renvoyant l’écho d’un Orient rafraîchi et ouvert à toutes sortes d’influences modernes, ces variations mélodiques sont l’œuvre d’une poignée de jeunes gens ivres de musique, qui ont prouvé que celle-ci n’a pas besoin de texte pour se nommer poésie. Colette KHALAF
À l’initiative de la Mission culturelle française, la formation Nassîm-al Chark (Souffle oriental) a donné, en présence d’un public nostalgique du « tarab » oriental, un concert unique à la salle Montaigne, une sorte d’avant-première du spectacle que cette troupe présentera les 28 et 29 avril à l’Institut du monde arabe à Paris.
C’est une brise nocturne qui a...