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France - La mobilisation marque le pas à l’approche des examens et des vacances Baroud d’honneur des étudiants et des lycéens avant le vote d’une nouvelle loi

Étudiants et lycéens français opposés au contrat-jeunes ont mené hier de nouvelles actions pour maintenir la pression sur le gouvernement jusqu’au vote d’une nouvelle loi, mais la mobilisation marquait le pas à l’approche des examens et des vacances. Au lendemain de l’abandon par le gouvernement du Contrat première embauche (CPE) après plus de dix semaines de crise, les députés ont commencé hier soir, dans l’urgence, à étudier la loi destinée à le remplacer. Le vote devrait avoir lieu très rapidement pour mettre fin à la « situation de blocage » admise lundi par le Premier ministre Dominique de Villepin, qui a reconnu traverser une « épreuve extrêmement difficile ». Après ce revers qualifié par la presse d’« échec personnel » pour le chef du gouvernement, les étudiants et lycéens anti-CPE sont descendus à nouveau dans la rue hier pour enfoncer le clou. Mais ils étaient beaucoup moins nombreux que lors des manifestations précédentes, de l’ordre de quelques centaines. Des opérations coups de poing ont cependant eu lieu dans plusieurs villes. À Dunkerque (Nord), les manifestants ont envahi des voies ferrées, à Toulouse (Sud-Ouest) des dépôts de bus ont été bloqués pendant plusieurs heures, et à Grenoble un quotidien régional et une radio ont été brièvement occupés. Alors que les vacances de Pâques ont commencé dans une partie du pays, une trentaine d’universités étaient encore bloquées ou perturbées hier, mais la levée du blocage a été votée dans plusieurs établissements dans une ambiance parfois mitigée entre lassitude, soulagement et déception. Les plus déterminés réclament toujours l’abrogation de l’intégralité de la loi sur l’égalité des chances (qui a créé le CPE et introduit aussi l’apprentissage à partir de 14 ans) ainsi que du Contrat nouvelle embauche (CNE), qui permet aux patrons des petites entreprises de licencier sans justification pendant deux ans. Destiné aux moins de 26 ans, le CPE s’appliquait aux entreprises de plus de 20 salariés. Il sera remplacé par un dispositif d’aides à l’embauche des jeunes en difficulté, financé par l’État. Tout en saluant leur « succès », les syndicats ont promis de rester « vigilants » jusqu’au vote de la nouvelle loi. Signe d’un apaisement, les syndicats ont affirmé être d’accord sur le principe d’une rencontre sur l’emploi avec le patronat, proposée le même jour par la principale organisation patronale, le Medef. Pour sa part, le Premier ministre a affirmé hier à l’Assemblée nationale vouloir « tirer les leçons de la crise ». Son grand rival, Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur et président du parti au pouvoir UMP, s’est fait à nouveau le chantre de la « rupture » pour réformer le modèle social français, dans une interview publiée mardi. La presse estime qu’il est le seul dirigeant de la droite gouvernementale à tirer son épingle du jeu d’une crise qui a vraisembablement mis hors jeu le Premier ministre dans la course à la présidentielle de 2007.
Étudiants et lycéens français opposés au contrat-jeunes ont mené hier de nouvelles actions pour maintenir la pression sur le gouvernement jusqu’au vote d’une nouvelle loi, mais la mobilisation marquait le pas à l’approche des examens et des vacances.
Au lendemain de l’abandon par le gouvernement du Contrat première embauche (CPE) après plus de dix semaines de crise, les députés...