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Au Vietnam, les silhouettes s’arrondissent avec la croissance

Quand La Huong Giang était jeune, sa mère avait parfois du mal à trouver suffisamment à manger. Aujourd’hui, Giang a toutes les peines du monde à limiter l’alimentation de sa fille de 11 ans, 1,60 mètre et 52 kilos. «Je voudrais vraiment que ma fille perde du poids et se débarrasse de son complexe d’infériorité. Mais que faire ? » s’interroge Giang. La capacité de séduction de la jeune fille n’est pourtant pas l’aspect le plus grave du problème. Sa santé aussi est en danger, à l’instar de cette nouvelle génération de Vietnamiens dont les habitudes alimentaires changent et qui s’exposent à des risques de maladies cardio-vasculaires, de cancer ou de diabète. À l’image de toute l’Asie, le développement accéléré du Vietnam est en train de modifier les silhouettes au fur et à mesure que les classes aisées optent pour une nourriture riche en sucres rapides et adoptent des comportements dits modernes, favorables aux fast-foods et aux coupe-faim hypercaloriques. « Les habitudes alimentaires se modifient beaucoup et très rapidement , résume le Dr Christian Petit, pédiatre à l’Hôpital français de Hanoï (HFH). Les enfants ont à disposition de la nourriture à volonté et à un coût raisonnable. Il y a une ruée sans limitation sur l’alimentation. » Des galettes de riz, fruits frais et patate douce, on passe aux chips, saucisses et barres de chocolat. Le choc est rude pour les organismes d’un pays qui vivait encore il y a peu dans la restriction. Mais pour les deux-tiers des 83 millions d’habitants qui ont moins de trente ans, l’abondance est normale. Depuis 1990, le taux de diabète a été multiplié par dix dans les villes, selon un rapport publié en novembre dans la presse locale par le Dr Ta Van Binh, directeur de l’Hôpital d’endocrinologie de Hanoï. Les deux-tiers des diabétiques du pays sont sous-informés et en ignorent les symptômes, ajoute-il.

Quand La Huong Giang était jeune, sa mère avait parfois du mal à trouver suffisamment à manger. Aujourd’hui, Giang a toutes les peines du monde à limiter l’alimentation de sa fille de 11 ans, 1,60 mètre et 52 kilos.

«Je voudrais vraiment que ma fille perde du poids et se débarrasse de son complexe d’infériorité. Mais que faire ? » s’interroge Giang. La capacité de...