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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL IRTIJAL - Du 9 au 15 avril, au théâtre al-Madina et au Goethe Institut Christine Sehnaoui: «Cette sixième édition est un bon cru»

Cinq jours consacrés à la fête de la musique improvisée. Douze musiciens étrangers. Des vidéastes du monde arabe ainsi que des ateliers de travail. C’est ce qu’offre cette année le Festival Irtijal au public de free jazz, qui grossit de jour en jour. Cette manifestation, qui en est à sa sixième édition, représente pour Christine Sehnaoui (une des membres fondateurs) un grand bond en avant. La jeune saxophoniste, qui, en compagnie de Sharif Sehnaoui et Mazen Kerbaj, a créé, il y a quelques années, le concept du Festival Irtijal, est fière d’annoncer un programme assez volumineux pour l’année 2006: «Outre la présence de figures légendaires du free jazz, comme Michael Zerang (percussionniste américain), Jack Wright et Axel Döner, le trompettiste allemand qui a révolutionné l’histoire de la trompette, une dizaine d’autres musiciens étrangers sont attendus. Ils mêleront leur savoir et leurs univers aux talents libanais. Sont également prévus au programme des créations de vidéastes arabes qui exploreront le visuel en corollaire à l’acoustique, ainsi que des ateliers de travail dirigés par Döner et Zerang», confie Christine Sehnaoui. Des rencontres enrichissantes Au départ, un objectif commun. Le petit noyau de musiciens rêvait non seulement de créer une scène libanaise susceptible d’être à l’écoute de la musique improvisée, mais aussi des liens entre les musiciens et leur public, «non des liens de produit à consommateur, insiste Sehnaoui, mais des liens humains». Et de poursuivre: «Apprivoiser l’oreille, l’habituer à écouter le son pour lui-même non pour les émotions qu’il véhicule, tel était notre défi. Il fallait déconstruire toutes les habitudes reçues, décloisonner les arts et brouiller les frontières afin de se livrer à la matière brute.» La musicienne, qui se considère plus comme une plasticienne du son, parce qu’elle travaille davantage sur son côté physique et biologique que sur la mélodie et le rythme, avoue que cette musique peut sembler subversive à prime abord. «Il suffit, dit-elle, que le processus d’écoute soit enclenché, pour que celle-ci devienne très intimiste et reflète une autre réalité, à laquelle l’oreille n’était pas habituée.» Cinq ans après que cette démarche ait été développée, Irtijal est parvenu à un constat de réussite. «On a noté au fil des années une forte participation des volontaires et du public.» Trois fondateurs au départ: aujourd’hui, il s’agit d’un ensemble composé de six musiciens, baptisé al-Moukhtabar. Dans ce laboratoire qui assure la liaison entre le free-jazz étranger et local, les décisions sont collégiales. Seule la musique dicte ses lois. Invités à se produire aux États-Unis au mois de juillet, Shérif et Christine Sehnaoui, Mazen Kerbaj, Charbel Haber, Raed Yassin et Béchir Saadé vont prouver auparavant, dans le cadre du Festival Irtijal, que la musique improvisée et le free-jazz ont leurs adhérents ou plutôt… leurs fidèles. Programme Au théâtre al-Madina – Dimanche 9 avril, 19h00, David Stackenäs (Suède) à la guitare électrique et électronique; 20h30, Jack Wright, John Dickeman, Darren Pickering et Raed Yassin (double basse). Jason Kahn et l’ensemble Moukhtaber (États-Unis, Liban). Blast Quartet avec un choix de compositions et d’improvisations. – Lundi 10 avril, 19h00, Jason Kahn (solo percussions); 20h30: Saadé, Stackenäs et Yassine suivis de Roubai 9: Kerbaj, Sehanoui et Kahn. Et, enfin, Noise Meeting. – Mardi 11 avril, 20h30, trois performances: Jack Wright (saxophone solo); Roubai 10: Kerbaje, Sehnaoui et Kahn; Charles, Stackenäs et Zerang. Au Goethe Institut – Mercredi 12 avril, 20h30, quatre prestations combinées: Bruinsma, Maya et Saadé; Xavier Charles en solo clarinette; Axel Dörner (solo trompette). Et, pour clôturer la soirée, le concert issu de l’atelier de travail de Zerang. – Samedi 15 avril, 19h00, Toupie tournante: séances vidéos; 20h30: le concert de l’atelier de travail d’Axel Dörner; Magda Mayas (piano solo). Dörner et Zerang clôturent le festival. Colette KHALAF
Cinq jours consacrés à la fête de la musique improvisée. Douze musiciens étrangers. Des vidéastes du monde arabe ainsi que des ateliers de travail. C’est ce qu’offre cette année le Festival Irtijal au public de free jazz, qui grossit de jour en jour. Cette manifestation, qui en est à sa sixième édition, représente pour Christine Sehnaoui (une des membres fondateurs) un...