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Actualités - OPINION

Caméra rapprochée Philip Seymour Hoffman, l’éternel second rôle devient numéro 1

Philip Seymour Hoffman: un nom dur à retenir, mais un physique extrêmement accrocheur, marqué par des joues roses, des cheveux blonds à reflet roux et des rondeurs bien apparentes. L’allure à la fois atypique et commune de Hoffman lui permet ainsi de camper une palette extrêmement large de personnages. Caméléon dans l’âme, le comédien s’est effectivement vu attribuer des personnages, constamment différents, mais qu’il a toujours su maîtriser et jouer avec une justesse indéniable. Cantonné aux seconds rôles, l’acteur réussit néanmoins à se faire remarquer dans tous ses passages. Alors que certains acteurs meublent les films, lui parvient à donner du corps et de la densité à des personnages mêmes moyennement travaillés. Boulimique du travail, il multiplie les longs-métrages jusqu’à ce qu’on le remarque réellement et autrement dans Boogie Nights de Paul Thomas Anderson. L’année suivante, il est conseiller de Jeffrey Lebowski dans le film des frères Coen, The Big Lebowski. Mais ce sont ses rôles dans Happiness et Magnolia qui lancent véritablement sa carrière au cinéma. Il entraîne alors Robert De Niro dans le monde des drag-queens dans Flawless et partage l’affiche de The Talented Mr. Ripley avec Matt Damon et Jude Law. Aux côtés de grandes pointures du cinéma (acteurs et cinéastes confondus), Philip Seymour Hoffman enchaîne les tournages et pratique constamment la métamorphose. On le voit ainsi tour à tour pornophile (Boogie Nights), acteur raté (Along Came Polly), obsédé sexuel (Happiness), dandy arrogant (The Talented Mr Ripley), journaliste arriviste (Red Dragon), infirmier à domicile (Magnolia), etc., la liste est longue! Des rôles incontestablement différents, mais dans lesquels l’acteur excelle toujours. On se demande alors pourquoi il aura fallu tant d’années avant qu’il ne décroche enfin son premier grand rôle dans Capote. Un personnage qui lui a d’ailleurs valu le Golden Globe et l’Oscar du meilleur acteur. Merci au cinéaste Bennett Miller d’avoir enfin cassé la malédiction.
Philip Seymour Hoffman: un nom dur à retenir, mais un physique extrêmement accrocheur, marqué par des joues roses, des cheveux blonds à reflet roux et des rondeurs bien apparentes. L’allure à la fois atypique et commune de Hoffman lui permet ainsi de camper une palette extrêmement large de personnages. Caméléon dans l’âme, le comédien s’est effectivement vu attribuer des...