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Au West Hall de l’AUB, aujourd’hui et demain Les visages et les amours de Henry Matthews

Le jour où il a repris ses pinceaux, après 15 ans d’arrêt volontaire, Henry Matthews ne comprenait pas comment il a pu rester aussi longtemps loin de ses toiles chéries. Résultat: depuis l’an 2000, il peint tous les jours que Dieu fait. Chez lui, dans son atelier, ou à l’AUB, avec ses amis du Arts Club. Il faut dire que l’Université américaine est le second home sweet home de l’artiste libano-british: il est un des responsables du bureau de l’information et des relations publiques. C’est donc tout naturellement que le West Hall lui offre ses cimaises pour sa première exposition individuelle. Matthews est né à Beyrouth, de mère libanaise et de père anglais, deuxième génération d’expatriés. Après une année mouvementée de service militaire (c’était les débuts des évènements de 75), il s’est inscrit à la faculté d’ingénierie et d’architecture de l’AUB. Six mois plus tard, il claque la porte, réalisant que ce domaine n’était résolument pas son «cup of tea». Il s’est alors dirigé vers les beaux-arts et a ainsi passé «de belles années» au Beirut University College (BUC, aujourd’hui LAU) à s’initier au design, à la peinture et à l’écriture créative. Fou de bandes dessinées, il a fait ses premières armes dans le monde du travail (de 1978 à 1988), dans des maisons d’édition, à produire des versions arabes de Superman, Batman, Tarzan, Grendizer et Loulou. Durant ces années, il a également enseigné à l’IC et à l’AUB. Henry Matthews a la tête dans l’espace depuis ce juillet 1969 où il a vu Neil Armstrong sautiller sur la lune. «J’ai littéralement dévoré tout ce qui me tombait sous la main à propos de la conquête de l’espace.» Il a même construit une maquette de fusée. En 1990, il a publié l’Encyclopedia of Rocket Aircraft and Space Shuttles, éditée par Dar Alilm Lilmalayeen, et qui a obtenu en 1993 le prix du meilleur livre scientifique arabe, décerné par la Fondation koweïtienne pour l’avancement de la science. Matthews possède également à son actif plusieurs publications, notamment Journey to the Planets, Test Pilots of the Space Age, Space Stations and Travel to the Stars, and Flying Saucers. Plus que son violon d’Ingres, la peinture est son autre passion. Une passion qu’il n’avait pas envie de partager. «Au début, j’évitais les expositions. Puis, durant la guerre, le stress est devenu si intense que j’ai arrêté de peindre.» Aujourd’hui, non seulement il a repris son dialogue amoureux avec les pinceaux et les tubes, mais il s’est réconcilié avec ses œuvres. Exposées au West Hall jusqu’à demain, vendredi 7 avril, elles font planer autour d’elles une atmosphère délicatement nostalgique. Maya GHANDOUR HERT
Le jour où il a repris ses pinceaux, après 15 ans d’arrêt volontaire, Henry Matthews ne comprenait pas comment il a pu rester aussi longtemps loin de ses toiles chéries. Résultat: depuis l’an 2000, il peint tous les jours que Dieu fait. Chez lui, dans son atelier, ou à l’AUB, avec ses amis du Arts Club. Il faut dire que l’Université américaine est le second home sweet home de...