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Actualités - OPINION

Solidere entraîne la Bourse de Beyrouth à la hausse

Au terme d’une semaine dominée par une profonde crise entre le chef de l’État Émile Lahoud et le Premier ministre Fouad Siniora, allant du sommet arabe de Khartoum jusqu’à la réunion manquée du Conseil des ministres, jeudi dernier, en passant par les débats houleux du Parlement, la Bourse de Beyrouth est parvenue à se tirer d’affaire et à s’orienter vers le haut contre vents et marées. À cela aurait contribué l’intérêt accru manifesté par les investisseurs institutionnels et particuliers aux placements dans Solidere, la société chargée de la reconstruction et du développement du centre-ville de Beyrouth. L’annonce par le PDG de cette société du lancement prochain de deux projets immobiliers d’un montant de 1,5 milliard $, à l’occasion de l’inauguration d’un autre projet, « Beirut Gate », de 600 millions $ lancé et financé par l’entreprise émiratie Abu Dhabi Investment House, semble expliquer ce changement de climat sur le marché libanais des valeurs mobilières. Ces nouveaux projets, qui montrent que le patrimoine immobilier de Solidere ne cesse d’intéresser les investisseurs des pays du Golfe, n’ont pas tardé à se répercuter sur l’orientation de ses actions en Bourse. Celles de la catégorie A ont donc progressé de 21,19 $ à 21,79 $ (+2,83 %) ainsi que celles de la catégorie B de 21,14 $ à 21,66 $ (+2,46 %). Ce mouvement est d’autant plus significatif qu’il s’est accompagné de la négociation de 792 690 actions des deux catégories d’une valeur de 16 944 156 $, soit 72,5 % de l’ensemble de la cote. Mais il n’en demeure pas moins que les opérateurs n’étaient pas en ce temps dans l’état d’esprit d’acheter d’autres valeurs cotées à la Bourse de Beyrouth. Cela étant, le compartiment des bancaires n’a représenté que 26,09 % du marché avec 400 506 titres négociés d’une valeur de 6 098 648 $. D’un côté, on a relevé la hausse des actions ordinaires de la Bank of Beirut de 13 $ à 13,05 $ (+0,38 %) et de la Byblos Bank de 2,73 $ à 2,74 $ (+ 0,37 %), et la stabilité des actions prioritaires de cette dernière banque à 2,56 $. Mais d’un autre côté, les baisses l’ont emporté avec le recul des actions préférentielles de la Bank of Beirut de 25,40 $ à 25 $ (-1,57 %) et des certificats GDR de la BLOM Bank de 79,25 $ à 78,50 $ (-0,95 %) et de la Bank Audi de 69,00 $ à 68,45 $ (-0,80 %). Phénomène identique aux industrielles où le cimentier Holcim a reperdu 1,88 %, retombant de 2,66 $ à 2,61 $. Pourtant, sur le Junior Market, pratiquement délaissé, on a relevé la hausse des parts du Beirut Interbank Fund de 104 $ à 105 $ (+0,96 %) et du Beirut Golden Income de 104 300 LL à 104 500 LL (+0,19 %). Lors de la semaine écoulée, l’indice BLOM des valeurs libanaises est parvenu donc à gagner 1,06 % à 1 566,43 points contre 1 549,99 points à la fin de la semaine qui l’a précédée, grâce à Solidere. Mais l’activité du marché s’est nettement contractée pour ne pas dépasser au total 1 301 409 titres négociés d’une valeur de 23 372 462 $, contre 6 898 445 titres d’une valeur de 129 771 926 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI
Au terme d’une semaine dominée par une profonde crise entre le chef de l’État Émile Lahoud et le Premier ministre Fouad Siniora, allant du sommet arabe de Khartoum jusqu’à la réunion manquée du Conseil des ministres, jeudi dernier, en passant par les débats houleux du Parlement, la Bourse de Beyrouth est parvenue à se tirer d’affaire et à s’orienter vers le haut contre vents et...