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Reprise des tractations pour la formation d’un gouvernement Plus de 30 000 Irakiens ont fui leur domicile ces dernières semaines en raison des violences

Alors que les tractations pour former un gouvernement irakien ont repris hier à Bagdad, l’Organisation internationale pour les migrations révélait hier que plus de 30 000 Irakiens ont fui leur domicile ces dernières semaines en raison des violences en Irak. De 30 000 à 36 000 Irakiens ont dû quitter leur domicile ces dernières semaines en raison des violences qui ensanglantent quotidiennement l’Irak, où, « en tout, il y a plus d’un million de personnes déplacées en Irak, à la suite de trois décennies de conflit et de la poursuite des violences », selon l’Organisation internationale pour les migrations. Il s’agit d’une « hausse importante » du nombre des personnes déplacées, qui sont pour la plupart originaires de Bagdad et des régions d’al-Anbar (Ouest) et de Diyala (au nord-est de Bagdad), a précisé une porte-parole de l’OIM, Jemini Pandya. L’OIM chiffre à dix millions de dollars (8,3 millions d’euros) les fonds nécessaires pour financer un programme d’aide d’une durée d’un an en faveur de ces déplacés, qui habitent chez des proches ou des amis ou qui squattent des immeubles abandonnés. Par ailleurs, l’OIM a annoncé avoir envoyé 150 malades irakiens en traitement dans d’autres pays à la demande du ministère irakien de la Santé. Au moins 6 000 Irakiens sont sur une liste d’attente du ministère pour se faire soigner à l’étranger pour des affections graves comme des cancers, des problèmes cardiaques ou des maladies neurologiques, a indiqué la porte-parole. Beaucoup sont des enfants qui ont été blessés par des bombes ou des mines ou qui souffrent de maladies que les hôpitaux irakiens ne sont plus en mesure de traiter. Parallèlement, les négociateurs irakiens ont repris hier leurs tractations sur la formation, tant attendue, d’un gouvernement. Le nouveau round des négociations s’est tenu après une interruption de deux jours en raison d’un différend entre chiites et sunnites sur qui doit avoir la haute main sur les affaires de la sécurité. Mehdi al-Hafez, un négociateur de la liste de l’ancien Premier ministre Iyad Allaoui, un chiite laïque, a souligné l’urgence d’aboutir en s’adressant à la presse, en relevant l’« impatience de l’opinion publique irakienne ». Mais un responsable du parti Dawa du Premier ministre Ibrahim al-Jaafari, Jawad al-Maliki, a fait état de la persistance du différend sur le détenteur du dossier sécuritaire, en déclarant qu’il devait relever, dans un souci de centralisation, du Premier ministre et non de l’un de ses adjoints comme le proposent les sunnites. Pressés de toutes parts pour doter le pays d’un exécutif capable de faire face aux violences, les dirigeants irakiens admettent que leurs tractations traînent en longueur, plus de trois mois après l’élection de leur Parlement qui n’a tenu qu’une séance inaugurale, le 16 mars. Des appels à un gouvernement se sont d’ailleurs élevés dans certaines mosquées à l’occasion de la prière hebdomadaire du vendredi. Sur le terrain, deux civils et un policier ont été tués hier dans deux attaques à Bagdad, où cinq corps de personnes tuées par balles et portant des marques de torture ont été découverts dans le quartier chiite de Sadr City. Enfin, les autorités américaines maintenaient le silence hier sur la date de départ d’Irak de la journaliste Jill Carroll libérée jeudi après près de trois mois de captivité.
Alors que les tractations pour former un gouvernement irakien ont repris hier à Bagdad, l’Organisation internationale pour les migrations révélait hier que plus de 30 000 Irakiens ont fui leur domicile ces dernières semaines en raison des violences en Irak.
De 30 000 à 36 000 Irakiens ont dû quitter leur domicile ces dernières semaines en raison des violences qui...