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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Décentralisation À mon avis, le problème est très simple. Vu que les grandes décisions sont prises par les politiciens, il ne serait pas mauvais de leur enseigner le sens du mot décentralisation. Le monde entier l’a déjà utilisé, il suffit de voir Paris et Rome. Ou bien devrions-nous être comparés uniquement aux villes du tiers-monde ? Joe ZAATAR Un tas d’ossements Je m’appelle… peu importe mon nom. Mon histoire aurait pu être la tienne, celle de ton frère, de ton père ou de ton époux. J’ai 42 ans. J’en avais 10 lorsque la guerre a commencé. Mon père était soldat. Je l’admirais, rêvais pouvoir un jour, à mon tour, porter les armes pour défendre ma patrie. J’attendais ma majorité avec impatience pour assumer ce que j’appelais, du haut de mes 10 ans, « mes responsabilités ». Ces quelques années qu’il me fallait me grisaient. J’observais mon père s’habiller, sa tenue m’éblouissait. Debout sur le perron, je lui souhaitais une bonne semaine en me promettant de ne pas le décevoir une fois grand. Mon père est mort quand j’avais 14 ans. On a ramené son corps inerte à la maison. Tombé au champ d’honneur. Son départ prématuré, nous l’avions accepté parce qu’il était mort au front, la tête haute. Ma sœur, ma mère et tout le quartier sont venus pleurer le martyr, veiller son corps de héros. Le lendemain matin, on a fait danser son cercueil au rythme des fanfares. Mort pour la patrie, un drapeau du Liban recouvrait son cercueil, le gardait au chaud dans son caveau. Moi, à 42 ans, je ne pourrais pas en dire autant. Soldat, je l’ai été, mais est-ce que je mérite les honneurs ? Je ne faisais qu’obéir aux ordres de mes chefs. Pourquoi m’avoir lâchement descendu ? M’avoir privé de me battre ? Je suis mort dans la honte. Mon honneur bafoué vous supplie de m’oublier. Je ne rejoindrai pas mon père. Nous nous croiserons, certes, mais je n’oserai pas le regarder dans les yeux. J’ai 42 ans, je ne suis plus qu’un tas d’ossements ramassé dans un terrain vague. Mon sang a coulé dans le caniveau. M. GHARIOS Pourquoi pas un référendum ? Je me demande pourquoi personne n’a soulevé ou suggéré de faire un référendum sur la question de la résistance. Je pense que ce serait la meilleure façon et la façon la plus démocratique pour régler cette question. Laissez le peuple décider si la Résistance doit continuer de s’exercer jusqu’au retour de Chebaa au Liban (s’il se confirme que les fermes sont libanaises) ou si elle doit être dissoute et être incorporée par l’armée libanaise. Étant donné que le Liban est un pays démocratique et que nos dirigeants nous le rappellent à chaque instant, qu’ils nous donnent (au peuple) vraiment le choix de décider sur un sujet aussi chaud et délicat. Roland YOUNÈS Montréal, Canada Bravo, M. Chirac ! Je dis bravo au président français Jacques Chirac. Quelle fière décision il a prise de sortir de la salle du Conseil européen à Bruxelles pour refuser d’entendre son compatriote Ernest-Antoine Seillière prononcer un discours en anglais. «On ne va pas fonder le monde de demain sur une seule langue et donc une seule culture, ce serait une régression dramatique », a-t-il donné en guise d’explication. Un petit geste de désapprobation en apparence, mais important à mon sens, car posé par la plus haute personnalité politique du monde francophone, qui définit la ligne à suivre dans les rencontres internationales. En tout cas, son message a été reçu cinq sur cinq au Québec, où nous devons lutter pied à pied pour préserver ce qui nous caractérise. La fascination qu’exerce l’anglais sur nombre de francophones européens ne laisse pas de surprendre. Quand de bienveillants anthropologues s’occuperont de protéger le français, comme certains le font actuellement pour le boro, il sera trop tard. Sylvio LE BLANC Montréal (Québec) Avant qu’il ne soit trop tard C’est avec courage que l’histoire en témoigne, Qu’a décrit en détail un prince de la montagne La situation déplorable du pays Sans fards, sans faux détour et sans hypocrisies. En parlant ainsi, il met sa vie en danger. D’autres vaillants ont péri d’avoir trop osé. Je vous admire de crier haut la vérité, Défiant les tyrans et les malintentionnés. L’esprit est libre et libre est le Libanais Qui, sans peur, bravant la mort, exprime ses idées Pour sauver la nation d’un malheur redouté. Réveillez-vous, unissez-vous, réagissez ! Désinfectons l’air de toutes les impuretés Qui nous empoisonnent et assaillent de tous côtés ! Marie-Michèle HAYEK Adressez vos commentaires par fax (01/360390), par lettre (rubrique Courrier des lecteurs, boîte postale 2488) ou par mail : redaction@lorientlejour.com
Décentralisation

À mon avis, le problème est très simple. Vu que les grandes décisions sont prises par les politiciens, il ne serait pas mauvais de leur enseigner le sens du mot décentralisation. Le monde entier l’a déjà utilisé, il suffit de voir Paris et Rome. Ou bien devrions-nous être comparés uniquement aux villes du tiers-monde ?

Joe ZAATAR

Un tas d’ossements

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