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Liberia - Le Tribunal spécial craint pour la stabilité de la région Vers un procès de Charles Taylor à La Haye

Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, invoquant des risques pour la stabilité de la région, souhaite juger à La Haye l’ancien chef de guerre libérien Charles Taylor, détenu depuis mercredi, et les Pays-Bas ont donné hier un accord sous conditions. Le procès pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre de M. Taylor, âgé de 58 ans, pourrait se dérouler dans des locaux de la Cour pénale internationale (CPI), mais devant le Tribunal spécial, juridiction mixte créée en 2002 avec le soutien de l’ONU pour juger les crimes commis pendant le conflit qui a ravagé la Sierra Leone de 1991 à 2001, faisant quelque 120 000 morts. « Mercredi, le Tribunal spécial pour la Sierre Leone a demandé au gouvernement néerlandais d’autoriser que le procès se déroule physiquement aux Pays-Bas, tout en continuant à être devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone », a expliqué Dirk-Jan Vermeij, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Les Pays-Bas sont d’accord, sous réserve d’une résolution onusienne, d’un accord formel entre la cour et le pays hôte, du départ de Charles Taylor dès que le verdict sera rendu, et que le Tribunal pour la Sierra Leone s’occupe lui-même d’organiser l’utilisation d’une des cours internationales de La Haye, a précisé M. Vermeij. Le Tribunal spécial a expliqué hier que « la présence physique » de M. Taylor à Freetown, où il est actuellement détenu, « pouvait menacer la stabilité de la région ». La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, élue en novembre dernier à l’issue d’une délicate période de transition, a abondé dans ce sens : « Nous attendons encore une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui autoriserait un changement de lieu vers un environnement plus favorable », comme la CPI. Le président américain George W. Bush, dont le pays fut l’un des principaux instigateurs du Tribunal spécial et en est le premier donateur, avait dès mercredi soir souhaité un procès à La Haye. « Il y a un processus en cours pour que Charles Taylor soit jugé aux Pays-Bas », a déclaré le président américain, soulignant que Washington pensait qu’une résolution de l’ONU pourrait être adoptée « relativement rapidement ». Aucun des tribunaux internationaux actuels n’a compétence sur ce dossier, mais des locaux de la CPI pourraient être utilisés. Cette cour n’a actuellement qu’un seul prisonnier, le chef de milice congolais Thomas Lubanga Dyilo. La CPI, premier tribunal permanent pour les crimes de guerre et contre l’humanité, ne peut juger que les faits commis après sa création en juillet 2002.
Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, invoquant des risques pour la stabilité de la région, souhaite juger à La Haye l’ancien chef de guerre libérien Charles Taylor, détenu depuis mercredi, et les Pays-Bas ont donné hier un accord sous conditions. Le procès pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre de M. Taylor, âgé de 58 ans, pourrait se dérouler dans des...