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Actualités - CHRONOLOGIE

RECORD - Inscrit au «World Guinness Book» pour le plus long «Wind Shimes» au monde Georges Barbar, explorateur supersonique

Record créé, record battu. Le «Wind Shimes», instrument à percussion réalisé par Georges Barbar, n’est pas seulement inscrit dans le «Guinness Book», mais il est aussi considéré comme la première invention du genre. Une création qui couronne les travaux de cet explorateur tenace et qui l’encourage à aller encore plus de l’avant. Le musicien n’a peut-être pas fait les exploits d’Hercule, mais il est parvenu au bout de différentes recherches, étayées par des études de musicologie, à reconstituer un simple prototype d’instrument, employé souvent dans les orchestres classiques, en un gigantesque appareil à sons. Cinq ans de guitare classique, suivis par quelques années de percussions à l’Université du Saint-Esprit (Kaslik), un apprentissage en matière de synthétiseurs… Et, au bout du compte, une nouvelle spécialisation en percussions. Voilà le jeune diplômé prêt à affronter l’univers musical, armes en mains. Un record inégalé Pour Georges Barbar, la musique est telle une grande aventure qui réserve des surprises. Pour tenter cette aventure, il serait bon d’y être préparé à l’avance. Consacrant la plus grande partie de son temps à ce qu’il appelle « ma seconde vie», Barbar sonde les tréfonds inexplorés du monde des percussions que d’aucuns ont tendance à désigner par le simpliste mot de tam-tam. «Les percussions, dit-il, sont un univers large et illimité. Chaque pays a sa caisse de résonance, écho de sa propre culture.» C’est dans cette optique-là qu’il ira à la découverte de cette grande famille d’instruments pour ensuite les marier avec d’autres sons et créer de nouvelles générations d’harmonies. Ses recherches étonnantes et détonantes ne s’arrêtent pas là. Curieux et l’esprit toujours en alerte, le percussionniste va s’informer des découvertes inventoriées dans le Livre des records. Après avoir trouvé que son projet d’invention n’y figure pas, il décide d’entrer en contact avec les organisateurs de l’événement annuel pour leur faire part de son dessein. On lui donne carte blanche. «Laquelle, souligne le musicien, n’engage nullement le livre à publier l’exécution du projet.» «Sans hésiter, poursuit-il, j’entamais les travaux en 2004.» Une longue procédure devait suivre, au bout de laquelle Georges Barbar découvre, un jour, son nom dans le Guinness des records et reçoit par la suite le certificat de brevet de son invention. Pour l’artiste qui travaille sans faire de tapage, ce prix représente la consécration de ses multiples travaux. Fusion de sons Composé de mille tubes en cuivre accrochés sur des barres de bois , «Wind Shimes» est un appareil instrumental de quinze mètres de long, reposant sur des supports à cymbales. Pesant plus de 240 kilos, il pourrait reproduire à loisir le son de mille clochettes, de cloches et de gongs, ou encore le bruissement du vent dans les arbres ou le clapotis des vagues. «Tout dépend, affirme Barbar, de l’endroit où on se met pour produire le son et de la manière dont on touche l’instrument. On peut l’effleurer, donner un coup sec ou encore balader sa main tout le long des tubes espacés par une ouverture d’1mm et qui vont crescendo en hauteur.» Aujourd’hui, il se dit satisfait du travail réalisé et prêt à tenter de nouvelles expériences. Des projets, il en a plein la tête. Travailler avec des musiciens issus de cultures différentes représente un challenge pour lui. Il arrive par ce biais-là à intégrer son style à des projets artistiques avant-gardistes. Ainsi, l’été 2005, dans le cadre du festival Off Byblos, le musicien, précurseur mais toutefois discret, va oser fusionner les sonorités de la harpe à celles de ses percussions. Accompagné de trois harpistes (française, bulgare et espagnole), il va explorer tout en délicatesse l’univers rythmique et réaliser un CD baptisé Mar, en collaboration avec la Française Émeline Chatelin. «L’ouvrage qui porte la harpe au-delà des domaines qui lui sont réservés sera, confie-t-il, présenté au Festival de percussions à Rio.» «Mon rêve serait de commercialiser cet instrument, détenteur d’un record car il conviendrait aux bandes-son de films», conclut-il. Sur son site, www.geobar@georgesbarbar.com, l’artiste a répertorié tous les instruments à percussion en provenance de différents pays. Une façon pour lui de faire découvrir aux jeunes le monde musical. Colette KHALAF
Record créé, record battu. Le «Wind Shimes», instrument à percussion réalisé par Georges Barbar, n’est pas seulement inscrit dans le «Guinness Book», mais il est aussi considéré comme la première invention du genre. Une création qui couronne les travaux de cet explorateur tenace et qui l’encourage à aller encore plus de l’avant.
Le musicien n’a peut-être pas...