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Actualités - CHRONOLOGIE

La formation du gouvernement ne prendra pas longtemps, assure Talabani L’armée US annonce le transfert de la sécurité des frontières aux Irakiens d’ici à juillet

La sécurité aux frontières de l’Irak sera complètement transférée d’ici à juillet aux forces de sécurité irakiennes, a affirmé hier un général américain. Les responsables des principales formations du Parlement irakien se sont de nouveau réunis pour tenter d’élaborer un gouvernement d’union nationale à même de calmer des tensions sectaires qui ont encore fait hier plus d’une dizaine de morts. «Il y a 3 631 kilomètres de frontières. Et d’ici cet été – juillet – les forces de sécurité irakiennes seront responsables de la sécurité pour l’ensemble de ce front », a déclaré le général Martin Dempsey, responsable de la formation des forces de sécurité irakiennes, lors d’une téléconférence depuis l’Irak. Le général a affirmé que la formation de ces forces (armée et police) faisait des « progrès » même s’il y avait « des hauts et des bas ». De plus en plus de zones à l’intérieur de l’Irak sont transférées à l’armée et à la police irakiennes, a-t-il affirmé. En transférant de plus en plus de responsabilités aux forces irakiennes à mesure qu’elles sont formées et équipées, l’armée américaine espère pouvoir procéder à une réduction significative de ses troupes d’ici à la fin 2006. Actuellement, il y a environ 133 000 soldats américains en Irak et le Pentagone aimerait pouvoir ramener ce chiffre à 100 000 d’ici à la fin de l’année. Concernant la diversité ethnique des forces de sécurité irakiennes, le général Dempsey a expliqué que la situation était contrastée. Au sein de la police, les commandos sont ethniquement divers, en revanche ce n’est pas le cas pour les unités de policiers chargés du maintien de l’ordre qui sont essentiellement composées de chiites. « Nous faisons très attention à ceux qui dirigent ces unités. La diversité ethnique est plus importante à ce niveau qu’au niveau des hommes du rang », a-t-il dit. Reprise des discussions Par ailleurs, le président irakien Jalal Talabani a affirmé que la formation du gouvernement « ne prendra pas longtemps », à la reprise du dialogue entre les groupes politiques à Bagdad. Annoncée pour aujourd’hui, la reprise des discussions politiques a eu lieu avec un jour d’avance et M. Talabani s’est adressé à la presse entouré d’un représentant de la liste de chiites conservateurs, Jawad al-Maliki, numéro deux du parti Da’wa, du Premier ministre sortant Ibrahim Jaafari et de Adnane al-Doulaïmi, le chef de la liste sunnite de la Concorde nationale. De source proche du gouvernement, on a précisé que l’ancien Premier ministre Iyad Allaoui n’avait pas assisté à cette réunion. Malgré les engagements formulés lors de la conférence de presse en faveur de la création d’un gouvernement d’union, peu de progrès semblent avoir été réalisés sur la question du nom de celui qui en prendrait la tête. Selon M. Talabani, la discussion a porté sur les relations entre le Conseil de sécurité nationale proposé et le Conseil des ministres. Le président américain George W. Bush avait augmenté mercredi la pression sur les partis irakiens en déclarant qu’il « est temps » qu’ils s’entendent sur un gouvernement, toujours en gestation plus de trois mois après les élections générales. « Un bon gouvernement serait une bonne chose pour le pays et permettrait de réduire le niveau de violence », a, pour sa part, jugé le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld. Sur le terrain, les tensions ne se sont pas apaisées hier. Treize Irakiens, dont six sunnites, ont péri dans d’autres attaques en début de journée. Des hommes armés ont pris d’assaut une boulangerie d’un quartier sunnite de Bagdad et tué quatre employés, laissant derrière eux un colis piégé qui a entraîné la mort d’un policier arrivé peu après. Une autre bombe a tué cinq fidèles près d’une mosquée sunnite à Khalis, au nord de la capitale. Des hommes armés ont par ailleurs pénétré dans la maison d’une famille chiite de Mahmoudiya, au sud de Bagdad, où ils ont tué quatre personnes. En outre, quinze corps de personnes exécutées par balle et portant des traces de torture ont été découverts dans différents endroits de Bagdad, où ce genre de découverte est devenu quotidien, selon des sources de sécurité. Enfin, la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice s’est déclarée certaine hier que les États-Unis auraient en temps opportun des entretiens sur l’Irak avec les autorités iraniennes.
La sécurité aux frontières de l’Irak sera complètement transférée d’ici à juillet aux forces de sécurité irakiennes, a affirmé hier un général américain. Les responsables des principales formations du Parlement irakien se sont de nouveau réunis pour tenter d’élaborer un gouvernement d’union nationale à même de calmer des tensions sectaires qui ont encore fait...