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Les attaques meurtrières contre les forces de l’ordre se multiplient : 32 morts, dont 15 policiers Trois otages occidentaux libérés lors d’une opération militaire américano-britannique en Irak

Trois otages occidentaux ont été libérés hier sans coup férir après quatre mois de captivité en Irak à la faveur d’une opération militaire américano-britannique, tandis que les attaques ciblées meurtrières contre la police irakienne se sont multipliées dans le pays. Le Britannique Norman Kember, 74 ans, et les Canadiens James Loney, 41 ans, et Harmeet Singh Sooden, 32 ans, membres de l’ONG Christian Peacemakers Team (CPT), avaient été enlevés le 26 novembre 2005 avec un collègue, l’Américain Tom Fox, dont le corps criblé de balles a été retrouvé le 10 mars à Bagdad. L’opération qui a permis de les libérer a été lancée après l’arrestation mercredi de deux personnes, dont l’une connaissait le lieu de leur détention, a indiqué à la presse, à Bagdad, le général américain Rick Lynch. « Après avoir localisé la maison, située dans l’ouest de Bagdad, une Force multinationale a lancé l’assaut à 08h00 heure locale et retrouvé les trois otages qui étaient attachés », a-t-il précisé. « Les otages étaient ensemble dans une pièce », a affirmé le porte-parole, ajoutant que leurs « ravisseurs n’étaient pas sur place au moment de l’assaut ». « Ils sont en bonne condition » et « souhaitent être réunis rapidement avec leurs familles », a dit le général Lynch, sans fournir d’autres précisions sur le déroulement de l’opération qu’il a qualifiée de « succès ». L’opération s’est déroulée sans un coup de feu et a été préparée sur plusieurs semaines, a affirmé de son côté à Londres le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw. Une « bonne nouvelle » pour Washington De son côté, la Maison-Blanche a salué hier comme une « bonne nouvelle » la libération des trois humanitaires. La libération « de tous les otages demeure une priorité essentielle » pour l’Administration Bush, a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan. Celle-la continue d’enquêter sur le sort de plusieurs otages américains, comme la journaliste Jill Carroll, enlevée le 7 janvier. « Concernant mademoiselle Carroll, je n’ai rien de nouveau. Mon espoir est que les otages libérés et les informations collectées pourront nous aider à la libérer également », a déclaré l’ambassadeur américain à Bagdad, Zalmay Khalilzad, dans un entretien qui devait être diffusé par la chaîne de télévision Fox News. Le Premier ministre canadien Stephen Harper s’est pour sa part félicité hier de la libération des deux otages canadiens en Irak et a salué le « rôle remarquable » joué par les autorités britanniques et américaines pour obtenir ce résultat. L’enlèvement à Bagdad des trois humanitaires avait été revendiqué par « les Brigades des épées du droit », un groupe inconnu jusqu’alors qui avait demandé, selon la chaîne du Qatar, al-Jazira, la libération de tous les détenus irakiens. Une dizaine d’Occidentaux sont toujours détenus en Irak, les derniers en date étant deux ingénieurs allemands enlevés fin janvier au nord de Bagdad. Parallèlement, les attaques contre la police irakienne, cible favorite des rebelles ces derniers jours en Irak, n’ont pas connu de répit, fauchant 32 personnes dont 15 policiers, selon des sources sécuritaires. L’attentat le plus sanglant, lancé contre une unité de lutte antiterroriste à Bagdad, a fait 23 morts, dont 10 policiers. En début d’après-midi, cinq Irakiens, dont un policier, ont été tués et 22 blessés, dont quatre policiers, dans un attentat près d’un lieu de prière chiite et d’un marché dans le sud de Bagdad. Dans d’autres attaques, quatre policiers ont été tués, dont trois morts carbonisés dans leur véhicule visé par un attentat-suicide à Bagdad. En dépit de ces violences, le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari, un chiite, a estimé, contrairement à d’autres hommes politiques, que son pays ne connaît « ni guerre civile ni conflit confessionnel ». Au niveau politique, il a estimé que les différents groupes progressent vers la formation d’un gouvernement. « On s’achemine vers la formation rapide d’un gouvernement. Les parties discutent et travaillent dans ce sens », a-t-il dit.
Trois otages occidentaux ont été libérés hier sans coup férir après quatre mois de captivité en Irak à la faveur d’une opération militaire américano-britannique, tandis que les attaques ciblées meurtrières contre la police irakienne se sont multipliées dans le pays.
Le Britannique Norman Kember, 74 ans, et les Canadiens James Loney, 41 ans, et Harmeet Singh Sooden, 32 ans, membres...