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Actualités - OPINION

Sur les Campus Pour que le 14 Mars ne devienne pas qu’un souvenir...

«Je me suis battu dans la vieille révolution, aux côtés du fantôme et du roi. Bien sûr, j’étais très jeune, et je pensais que nous étions en train de gagner... Je ne peux prétendre avoir toujours autant envie de chanter, maintenant qu’on emporte les corps... » Je me souviens avoir déjà pensé à ces paroles, extraites d’une chanson de Leonard Cohen, The Old Revolution, une première fois, au moment de l’assassinat de Samir Kassir. Puis à nouveau avec les drames de Georges Haoui et Gebran Tuéni. S’agit-il d’un constat de désenchantement, de désillusion, au lendemain de cette révolution du Cèdre, à laquelle d’interminables manœuvres politiciennes continuent de faire subir un vieillissement accéléré ? Ou plutôt d’un coup de spleen, à la vue de la perte d’initiative des jeunes protagonistes de la révolution, réduits à devenir rien de plus qu’une image du microcosme politique... Alors même que l’université devrait être, en principe, un espace alternatif, promoteur d’une contre-culture, que les étudiants devraient être un vecteur d’innovation, de modernité, de dynamisme ?… Qu’on pardonne à l’auteur de ces lignes s’il est triste, et s’il abandonne pendant quelques instants sa fonction de témoin objectif. Ce qui s’est produit mercredi à l’Université Saint-Joseph est affligeant. Il prouve que l’espace de l’université est complètement devenu l’otage de la réalité politique, et que si le dialogue devait s’avérer impossible au sommet, il vaut mieux ne pas songer aux conséquences que cela entraînerait sur les campus... Le 14 Mars, qu’on célèbre dans quelques jours alors que le pays est plongé dans un cercle des plus vicieux, menace de n’être plus qu’un souvenir de plus en plus lointain d’un passé idyllique, édénique, avant la chute... Le 14 Mars n’était pas qu’un meeting oratoire pour les chefs politiques. Il promettait beaucoup mieux que cela. Les jeunes sont les véritables gardiens, les véritables héros du 14 Mars. Cela, ils ne doivent jamais l’oublier. C’est, au contraire, un défi qu’ils devront relever tous les jours. Sinon, plus dure encore sera la chute... Michel HAJJI GEORGIOU
«Je me suis battu dans la vieille révolution, aux côtés du fantôme et du roi. Bien sûr, j’étais très jeune, et je pensais que nous étions en train de gagner... Je ne peux prétendre avoir toujours autant envie de chanter, maintenant qu’on emporte les corps... »
Je me souviens avoir déjà pensé à ces paroles, extraites d’une chanson de Leonard Cohen, The Old Revolution, une...