Rechercher
Rechercher

Actualités

Le jury doit trancher entre la peine de mort et la prison à vie « Ils l’ont shooté », accuse la mère de Moussaoui lors du procès

La mère du Français Zacarias Moussaoui, en procès pour les attentats du 11-septembre, a cherché hier en vain à attirer le regard de son fils, assis dans la salle d’audience à quelques mètres d’elle. Moussaoui, 37 ans, est entré dans la salle du tribunal fédéral d’Alexandria (Virginie, près de Washington) en balayant le public du regard. Il a bien effleuré le banc où était installée Aïcha el-Wafi, sa mère, pull rouge bien visible et foulard dans les mêmes tons, mais sans s’attarder. Face au prisonnier en combinaison verte et longue barbe noire, la mère, 59 ans, a étouffé une plainte. Moussaoui ne lui a cependant offert, pendant les 90 minutes qui ont suivi, qu’un profil indifférent. Elle a pleuré, discrètement. « Ce n’est pas Zacary. Ils l’ont shooté », dit-elle bouleversée lors d’une suspension d’audience, évoquant son regard vague, son empâtement, sa passivité. « Pour qu’il soit calme et qu’il ne dérange personne. » Interrogée sur les invectives de Moussaoui, elle répond : « C’est son choix, c’est sa vie, je suis sa mère, je l’aime. » Les deux entretiennent une relation conflictuelle depuis l’adolescence du prisonnier, selon son frère aîné, Abd Samad, qui décrit Aïcha el-Wafi comme une « manipulatrice incapable de tendresse ». D’après Mme Wafi, son fils cadet lui reproche de parler avec ses avocats alors que lui-même ne les reconnaît pas. Devant les dix hommes et sept femmes qui forment le jury, l’accusation menée par David Raskin a poursuivi l’interrogatoire de son témoin, Michael Anticev, agent de la section antiterroriste du FBI, spécialiste d’el-Qaëda. L’avocat de la défense Edward MacMahon a ensuite mis en évidence les amples connaissances dont le FBI disposait sur el-Qaëda, dès 1998, bien avant les attentats. Il a poussé le témoin à admettre que le FBI savait au « début des années 1990 » que Ben Laden « tentait de former des pilotes », et qu’il savait, aux alentours de 1998, que l’organisation envisageait de détourner des avions. Le procès du Français, déjà reconnu coupable, vise à définir une sentence : la mort ou la prison à vie.
La mère du Français Zacarias Moussaoui, en procès pour les attentats du 11-septembre, a cherché hier en vain à attirer le regard de son fils, assis dans la salle d’audience à quelques mètres d’elle. Moussaoui, 37 ans, est entré dans la salle du tribunal fédéral d’Alexandria (Virginie, près de Washington) en balayant le public du regard. Il a bien effleuré le banc où était...