Inde - Singh appelle au calme et place tous les États en alerte Au moins 21 morts dans un triple attentat à la bombe à Bénarès

Au moins 21 personnes sont mortes et 60 ont été blessées dans un triple attentat à la bombe perpétré hier dans la ville sainte de Bénarès, haut lieu de pèlerinage hindou et du tourisme, dans le nord de l’Inde. Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a immédiatement appelé au calme et le ministre fédéral de l’Intérieur, Shivraj Patil, a placé tous les États du pays en alerte. La première bombe a explosé dans le temple de Hanuman alors qu’y étaient recueillis de nombreux fidèles, qui chaque mardi viennent visiter le complexe pour rendre hommage au dieu de la force. Environ 10 minutes après, la deuxième bombe a explosé à la gare de la ville. « C’était une bombe qui a explosé dans une pièce » située près des bureaux du chef de gare, a indiqué l’administrateur adjoint de Bénarès. « La troisième explosion a eu lieu dans une voiture bondée du Shiv Ganga Express quelques minutes avant qu’il ne parte pour New Delhi », a ajouté M. Pathak. La police a également retrouvé deux bombes prêtes à exploser dans un restaurant situé près du principal site de crémation de la ville, sur les bords du Gange, a indiqué un inspecteur de police, Mohammad Hashmi. Bénarès, qui a repris son nom initial de Varanasi, est un haut lieu de pèlerinage hindou qui attire également de nombreux touristes étrangers. La ville est située dans l’État de l’Uttar Pradesh, dont la capitale est Lucknow. L’explosion au temple a entraîné une bousculade alors que des centaines de fidèles se précipitaient pour se mettre à l’abri, et que les ouvriers attachés au temple couraient pour transporter les victimes en sang vers les hôpitaux, peinant à avancer dans les ruelles étroites de Bénarès. « J’étais venu ici pour prier. Il y avait une foule énorme aujourd’hui (...). Il y a eu une énorme explosion. Les gens ont commencé à courir. Ils étaient en sang, leurs habits étaient en lambeaux. Les vitres des fenêtres avaient éclaté », a raconté un témoin. Un triple attentat avait frappé la capitale indienne, New Delhi, le 29 octobre, faisant 66 morts. Les autorités avaient immédiatement déclaré que ses auteurs avaient des liens avec l’étranger et avaient demandé au Pakistan de faire davantage pour combattre le terrorisme. Ces attaques avaient été revendiquées par le peu connu Groupe révolutionnaire islamique (Islamic Inqilabi Mahaz, IIM), qui, selon la police indienne, serait proche d’un groupe islamiste basé au Pakistan, le Lashkar-e-Taiba.