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La séance inaugurale du Parlement devrait être reportée à la demande du bloc chiite Rumsfeld formel : Des gardiens de la révolution iraniens se sont infiltrés en Irak

Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a accusé hier les gardiens de la révolution iraniens de s’être infiltrés en Irak, alors que la séance inaugurale du nouveau Parlement irakien, prévue dimanche, devrait être reportée de quelques jours à la demande du bloc parlementaire chiite majoritaire. Des gardiens de la révolution iraniens se sont infiltrés en Irak, a déclaré hier Donald Rumsfeld, qui a averti les dirigeants de Téhéran qu’ils commettaient « une erreur ». « Ils sont actuellement en train de mettre des gens en Irak pour faire des choses néfastes pour l’avenir du pays, et nous le savons », a déclaré M. Rumsfeld lors d’une conférence de presse, ajoutant qu’il s’agissait « d’une erreur de jugement » de la part des autorités iraniennes. Interrogé sur ce qu’il voulait dire par ces « gens », le secrétaire à la Défense a répondu qu’il s’agissait « de gens du type des forces Quds » ou « des gardiens de la révolution ». Il est vrai que de nombreux leaders chiites irakiens ont des liens de longue date avec le régime chiite iranien, des liens qui remontent à leurs années d’exil pendant le régime de l’ancien président irakien Saddam Hussein. Rumsfeld a toutefois estimé que les chiites irakiens étaient d’abord des Irakiens. « Je pense qu’ils ne vont pas adorer recevoir de l’aide venant de l’autre côté de leur frontière », a-t-il dit. Le chef d’état-major interarmées, le général Peter Pace, a déclaré de son côté qu’il ne savait pas si les individus qui s’étaient infiltrés avaient le soutien du gouvernement iranien. En revanche, M. Rumsfeld a estimé que « bien sûr » les autorités iraniennes étaient derrière ces infiltrations. Concernant les violences en Irak, le secrétaire américain à la Défense a estimé que l’Irak n’était « pas en proie à une guerre civile aujourd’hui », mais qu’« il y a toujours un potentiel pour une guerre civile » dans ce pays en raison des dissensions entre les communautés. Par ailleurs, l’Alliance unifiée irakienne (AUI) doit « adresser une lettre demandant le report de quelques jours de la première réunion du Parlement afin de porter à maturation le dialogue entre les différentes listes élues » lors des élections du 15 décembre, a affirmé Reza Jawa Taki, un responsable de l’AUI. Cette alliance, une coalition des chiites conservateurs, a obtenu 128 sièges sur les 275 à l’Assemblée nationale. Jusqu’à présent, l’un des deux vice-présidents, Adel Abdel Mahdi, un chiite, n’a pas signé l’ordre du Conseil présidentiel convoquant la nouvelle Assemblée, a déclaré un responsable gouvernemental sous le couvert de l’anonymat. « Les trois membres du Conseil présidentiel doivent signer l’ordre annonçant l’inauguration du Parlement, et M. Mahdi ne l’a pas encore fait pour des raisons connues seulement de lui », a-t-il précisé. Ce Conseil est composé du chef de l’État, le Kurde Jalal Talabani, de M. Mahdi et du deuxième vice-président Ghazi al-Yawar, un sunnite. M. Talabani avait annoncé lundi que la séance inaugurale aurait lieu le 12 mars, car selon lui « c’est la date limite pour sa tenue ». Cependant, des sources proches de M. Talabani ont indiqué que plusieurs dirigeants chiites l’avaient rencontré après son annonce pour demander un report jusqu’au règlement de la controverse sur la reconduction d’Ibrahim Jaafari au poste de Premier ministre. M. Talabani a maintenu son opposition au maintien de M. Jaafari dans ses fonctions car, selon lui, il ne fait pas l’unanimité. En février, l’AUI avait choisi Ibrahim Jaafari comme son candidat au poste de Premier ministre, lors d’un vote au cours duquel il a battu d’une seule voix Adel Abdel Mahdi, le candidat du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak. Le choix est contesté par l’Alliance kurde (53 sièges), le Front de la concorde sunnite (44 sièges) et la liste du chiite laïque d’Iyad Allaoui (25 sièges). Cette querelle retarde encore davantage la formation d’un gouvernement en Irak dont la priorité serait de trouver les moyens de juguler la violence qui continue de tuer dans le pays, surtout des civils.
Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a accusé hier les gardiens de la révolution iraniens de s’être infiltrés en Irak, alors que la séance inaugurale du nouveau Parlement irakien, prévue dimanche, devrait être reportée de quelques jours à la demande du bloc parlementaire chiite majoritaire.
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