Enseignement Lancement d’un « plan national d’éducation pour tous »

Se basant sur des statistiques défavorables à l’école publique, le ministre de l’Éducation nationale, Khaled Kabbani, a affirmé que le gouvernement est déterminé à relever le défi et a annoncé le lancement d’un plan national d’éducation pour tous, conformément au protocole dit Dakar 2000, avec comme horizon l’année 2015. L’école publique regroupe 40 % des élèves du Liban, a indiqué M. Kabbani, un chiffre qui trahit « la crise de confiance » des Libanais dans l’école publique. Ce taux est ventilé comme suit : 23 % en maternelle, 34 % dans le primaire, 43,8 % dans le complémentaire et 53,3 % dans le secondaire. La crise de confiance se reflète aussi dans de grands écarts de pourcentage selon les régions, ainsi que dans le taux d’occupation insuffisant de plus de la moitié des écoles publiques, dont le corps enseignant se trouve parfois dans une situation limite de chômage larvé. L’école privée, pour sa part, regroupe 60 % des élèves du Liban, dont 12,6 % sont scolarisés dans les écoles gratuites subventionnées. Au nombre des mesures que le gouvernement va mettre en application, pour atteindre son objectif, figure le relèvement du niveau de l’enseignement public, ainsi que l’élargissement de la base des services scolaires, par la création de jardins d’enfants et de maternelles de quartiers les plus défavorisés socialement et économiquement. Le plan national prévoit l’application effective de l’enseignement obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 12 ans, avec un probable relèvement à 15 ans de l’âge limite supérieur.