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Corrie, motarde afrikaner parmi les « Aigles noirs » de Soweto

Corrie Holloway (photo) a « la moto dans la peau » et, depuis quatre ans, cette afrikaner blonde sillonne les routes sud-africaines avec sa bande de motards du Eagle Bikers Club de Soweto. « Je suis la seule femme et la seule blanche parmi les Eagles (Aigles). Cela ne plaît pas à tout le monde. Je m’en moque. Ces gars, c’est ma famille », lance en souriant Corrie, 26 ans. Tous les jours, elle enfourche sa Yamaha 1000 noire pour rejoindre le salon où elle travaille comme coiffeuse à Roodeport, quartier afrikaner de la périphérie ouest de Johannesburg. « Je n’ai pas d’autre moyen de transport. Même pas mon permis voiture. J’aime trop la vitesse et la liberté », explique-t-elle, affirmant qu’elle ne veut « pas d’enfants parce qu’il faudrait choisir et ce serait la moto ». Son rire fait teinter la dizaine de petits anneaux d’or qui ornent ses oreilles : sa passion ne l’empêche pas d’afficher une féminité assumée, qu’elle souligne d’un maquillage discret, d’un collier africain de perles noires et de piercings au sourcil, au menton, au nez. Sa présence au sein du club est appréciée par les Eagles. « Nous l’aimons beaucoup. Elle pilote très bien et elle est à l’aise avec nous », explique Alfred Matamela, 43 ans, qui travaille pour un cabinet d’investissements. Et c’est naturellement dans son club que Corrie fêtera le 8 avril ses 27 ans dans l’un des meilleurs « shebeens » de Soweto, tavernes interdites du temps de l’apartheid.
Corrie Holloway (photo) a « la moto dans la peau » et, depuis quatre ans, cette afrikaner blonde sillonne les routes sud-africaines avec sa bande de motards du Eagle Bikers Club de Soweto. « Je suis la seule femme et la seule blanche parmi les Eagles (Aigles). Cela ne plaît pas à tout le monde. Je m’en moque. Ces gars, c’est ma famille », lance en souriant Corrie, 26 ans. Tous les...