Rechercher
Rechercher

Actualités

Chirac rentre bredouille mais rassuré d’Arabie saoudite

Malgré sa détermination, Jacques Chirac est reparti hier les mains vides ou presque d’Arabie saoudite mais sa visite lui aura permis de vérifier la solidité de ses liens personnels avec un « allié majeur » au Proche-Orient. « Il n’y a pas eu de gagnant ou de perdant », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse au Palais des hôtes de Ryad, au terme d’une visite d’État de 48 heures. « On ne peut pas imaginer même qu’entre l’Arabie saoudite et la France, en particulier sur les problèmes régionaux, il puisse y avoir d’opposition. Il y a en réalité une très grande harmonie entre nos deux réflexions », a-t-il souligné. Paris espérait avec ce voyage débloquer deux gros contrats de défense mais l’absence à Ryad du prince Sultan, ministre de la Défense incontournable pour tout projet lié à la sécurité saoudienne, laissait présager qu’il n’en serait rien. Le projet de surveillance des frontières saoudiennes Miksa, mis au point par Thales et estimé à sept milliards d’euros, est en suspens depuis plus de 15 ans. Alors qu’elle paraissait acquise au printemps dernier, la vente de 48 avions Rafale de Dassault Aviation qui n’ont toujours pas trouvé preneur à l’étranger, est de nouveau en discussion. Devant la presse française et saoudienne, Jacques Chirac a expliqué que les deux dossiers avaient « naturellement » été évoqués lors des deux entretiens qu’il avait eus avec le roi Abdallah pendant le week-end. « Les autorités saoudiennes arrêteront définitivement leur décision lorsqu’elles l’estimeront nécessaire ou possible », a-t-il souligné. Les deux hommes sont revenus sur la crise des caricatures du prophète Mohammad, qui a opposé une partie du monde musulman à l’Occident au début de l’année. Là encore, communauté de vues. « Il est dans l’intérêt de l’humanité d’éviter le choc des civilisations », a déclaré le roi Abdallah, dont les propos étaient rapportés par le président du Majlis. « La France a toujours condamné le choc des civilisations que, pour ma part, j’appelle choc des ignorances », a renchéri Jacques Chirac.
Malgré sa détermination, Jacques Chirac est reparti hier les mains vides ou presque d’Arabie saoudite mais sa visite lui aura permis de vérifier la solidité de ses liens personnels avec un « allié majeur » au Proche-Orient. « Il n’y a pas eu de gagnant ou de perdant », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse au Palais des hôtes de Ryad, au...