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NSF dénonce les « évaluations inexactes du tonnage de bois produit » Abattage massif de chênes à Tarchiche, sous prétexte d’« élagage »

Le village de Tarchiche (Metn) est l’une des victimes les plus récentes de la vague d’abattage massif d’arbres pour la production de bois de chauffage, qui ne semble devoir épargner aucun des derniers espaces verts du pays. Sauf que, dans ce cas, les contrevenants ont eu recours à une supercherie, profitant d’un permis « d’élagage » pour causer une véritable hécatombe dans les bois de la localité. C’est l’association écologique Nature sans frontières (NSF) qui, ayant obtenu des copies des permis octroyés aux contrevenants, a dénoncé hier cette affaire. À l’issue d’une tournée sur le terrain, Mahmoud Ahmadié, président de NSF, s’est demandé comment « 300 tonnes de bois coupé dans les forêts de Tarchiche ont été évaluées à 30 tonnes dans le rapport relatif aux poursuites engagées par les responsables contre les contrevenants ». Il a considéré que « cette évaluation erronée est davantage un scandale que l’abattage d’arbres lui-même ». « Quelle est la partie qui devrait appliquer la loi en toute transparence ? a-t-il dit. Et quel est le rôle de la municipalité en tant qu’autorité locale dont la priorité est de surveiller et de protéger les biens publics ? » M. Ahmadié a estimé que toutes les informations qu’il a révélées forment une note d’information à l’intention des autorités concernées, notamment les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement. À savoir que les militants de NSF avaient constaté l’abattage massif de chênes, de chênes verts et de pistachiers dans la région. Il leur est paru évident que les contrevenants ont eu recours à la ruse en exerçant leur activité dans des coins reculés auxquels seuls peuvent parvenir ceux qui connaissent bien la forêt. M. Ahmadié a déclaré avoir obtenu des informations sur les permis « d’élagage et de nettoyage » accordés pour 170 chênes, 100 pistachiers et 250 chênes verts, « ce qui totalise 21 tonnes de bois pour le chauffage et 5 250 kilos de charbon ». Or, selon lui, « l’activité de ces personnes s’est muée en un abattage incontrôlé d’arbres qui a atteint les 300 tonnes ». L’écologiste a indiqué que les permis sont « signés par de hauts responsables du ministère de l’Agriculture », notamment « le président du département de reboisement, une décision portant le numéro 7/1822 et prise le 24 septembre 2005 ». Il a déploré que « la loi soit violée au nom de la loi, comme si ce pays est condamné à rester victime de la corruption et du vol déclaré de ses ressources », et a appelé les responsables « à constater par eux-mêmes l’ampleur de la catastrophe sur le terrain ». « Il aurait été naturel que l’élagage produise 20t tonnes de bois, mais ce qui se passe actuellement, c’est que des centaines de tonnes ont été abattues », a insisté M. Ahmadié, se demandant si le but était de transformer un village vert comme Tarchiche en désert. Il a également révélé que « certains habitants avaient volontairement accepté qu’on abatte des arbres sur leurs terrains ». Enfin, le président de NSF a rappelé que l’élagage est soumis à une loi, qui délimite la période où il est exercé du 15 septembre au 15 avril, interdit l’abattage de l’arbre et fixe les amendes et les pénalités en cas de contravention.
Le village de Tarchiche (Metn) est l’une des victimes les plus récentes de la vague d’abattage massif d’arbres pour la production de bois de chauffage, qui ne semble devoir épargner aucun des derniers espaces verts du pays. Sauf que, dans ce cas, les contrevenants ont eu recours à une supercherie, profitant d’un permis « d’élagage » pour causer une véritable hécatombe dans les...