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Actualités - CHRONOLOGIE

Mesures de sécurité exceptionnelles au Pakistan pour la visite du président américain Une manifestation anti-Bush vire à l’affrontement religieux en Inde : 3 morts

Dans un discours clôturant sa visite en Inde, le président américain George W. Bush a affirmé que les deux pays allaient se joindre aux efforts mondiaux pour faire avancer la démocratie, combattre le terrorisme et réduire les barrières douanières. S’exprimant après la conclusion d’un accord de coopération nucléaire civile qui scelle le rapprochement entre New Delhi et Washington, M. Bush s’est dit « ébloui par cette terre vibrante et passionnante ». Cependant, dans la rue, des dizaines de milliers de personnes, essentiellement musulmanes et communistes, ont exprimé un sentiment contraire en manifestant chaque jour contre l’« impérialisme » américain depuis l’arrivée en Inde du président Bush. Hier, la protestation a viré au drame lorsqu’un de ces rassemblements, à Lucknow (État de l’Uttar Pradesh, Nord), s’est transformé en affrontements religieux qui ont fait trois morts et 17 blessés. « Après la prière, des musulmans sont sortis pour ordonner aux commerces de fermer (...) pour protester contre la visite du président Bush en Inde, ce qui a entraîné des affrontements car les hindous ont refusé », a expliqué à l’AFP le chef de la police de Lucknow, Ashutoch Pandey. À Srinagar, capitale du Cachemire indien, 35 personnes ont également été blessées dans des affrontements entre la police et des musulmans lors d’une manifestation contre M. Bush. À Hyderabad (Sud) où il s’est rendu hier, cinq personnes ont été blessées dans des circonstances similaires. Le président américain n’a fait aucune mention à ces violences dans son discours et a souhaité que l’Inde joue un plus grand rôle dans la lutte pour la liberté et la démocratie. M. Bush a appelé ce pays à ouvrir son économie afin de favoriser la prospérité. « L’Inde doit continuer à lever les freins aux investissements étrangers, à rendre plus transparentes ses règles et régulations et (...) à diminuer les droits de douane. » M. Bush s’est ensuite envolé pour le Pakistan, frère ennemi de l’Inde. Centrée sur la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis et dont Islamabad est un allié-clé, cette visite de 24 heures est entourée de mesures de sécurité exceptionnelles, au lendemain d’un attentat-suicide qui a tué un diplomate américain devant le consulat américain de Karachi (Sud). Par ailleurs, tout comme en Inde, des milliers de manifestants se sont mobilisés hier dans toutes les grandes villes du Pakistan, avec pour leitmotiv « Bush Go Home » (Bush, rentre chez toi). Parallèlement, une grève générale à l’appel de la coalition islamiste Muttahida Majlis-e-Amal (MMA) paralysait en grande partie le pays. Interrogé sur le niveau de sécurité de la visite du président Bush à Islamabad, le conseiller américain à la Sécurité Steve Hadley avait indiqué jeudi que « le Pakistan est à la fois un allié de la guerre contre le terrorisme et, dans un certain sens, un endroit où cette guerre se mène. Il y a donc évidemment des risques ».

Dans un discours clôturant sa visite en Inde, le président américain George W. Bush a affirmé que les deux pays allaient se joindre aux efforts mondiaux pour faire avancer la démocratie, combattre le terrorisme et réduire les barrières douanières. S’exprimant après la conclusion d’un accord de coopération nucléaire civile qui scelle le rapprochement entre New Delhi et...