Dans un message lu en son nom avant le coup d’envoi du match Italie-Allemagne, le pape Benoît XVI a dénoncé hier soir le racisme dans le football et insisté sur les valeurs éducatives du sport. À trois mois de l’ouverture de la Coupe du monde qu’organise son pays natal, le pape allemand a salué « les initiatives contre les discriminations raciales, visant à renforcer l’importance du rôle éducatif du sport au service de la solidarité et de la paix ». Benoît XVI, dont le texte a été lu par un prêtre de Florence, où était programmée la rencontre de préparation à la Coupe du monde, en a également appelé au « dialogue patient » et au « respect réciproque ». La question récurrente du racisme dans les stades de football a été relancée ce week-end en Liga espagnole, où l’attaquant camerounais du FC Barcelone, Samuel Eto’o, a menacé de quitter la pelouse en raison des injures que lui lançait une partie du public de Saragosse. « Il ne s’agissait pas que de quelques supporters, mais pratiquement de l’ensemble du stade », a expliqué hier l’attaquant. La Fédération espagnole de football a condamné la direction du Real Saragosse à 9 000 euros d’amendes. En Italie, le défenseur ivoirien de Messine, Marc Zoro, avait pareillement réagi en novembre alors qu’il était la cible des chants racistes de supporteurs de l’Inter Milan. À Rome, l’attaquant de la Lazio Paolo Di Canio a été sanctionné pour avoir adressé un salut fasciste à ses fans. « Je suis un fasciste, pas un raciste », se défend le joueur « lazial ».