Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth reprend des couleurs

La Bourse de Beyrouth a repris des couleurs hier, recouvrant tout le terrain qu’elle avait abandonné la veille sur une chasse aux bonnes affaires par endroits. Avec Solidere en vedette, l’indice BLOM des valeurs libanaises a clôturé en hausse de 1,14 %, terminant à 1 545,94 points contre 1 528,58 points la veille. La société chargée de la reconstruction et du développement du centre-ville a été la plus échangée avec 393 996 actions d’une valeur de 7 978 100 $ (80 % de l’ensemble du marché) avec des gains allant de 1,54 % pour la catégorie A à 1,38 % pour la catégorie B. Les actions prioritaires de la Byblos Bank ont connu la plus forte progression du jour (+2,18 %), suivies du cimentier Holcim (+1,97 %), des certificats GDR de la BLOM Bank (+1,10 %) et des parts du Beirut Golden Income (+0,94 %). Ces hausses l’ont donc emporté sur la baisse des actions ordinaires de la Byblos Bank (-1,33 %) et des certificats GDR de la banque Audi (-0,13 %). Au total, 510 643 titres ont été négociés hier d’une valeur de 9 971 405 $ contre 444 264 titres d’une valeur de 7 545 329 $ la veille. Les Bourses européennes ont renoué avec la hausse, grâce au rebond des groupes de services collectifs dans la perspective de la fusion entre Suez et GDF. Les bons résultats annuels de Vivendi Universal ont soutenu les valeurs de la haute technologie. Il en est de même des rumeurs d’accord imminent entre BOC et Linde par rapport aux distributeurs de gaz. La Bourse de New York a également évolué en hausse sur une chasse aux bonnes affaires après la liquidation précipitée de la veille sur des données économiques jugées négatives. Pourtant, les statistiques américaines publiées hier se sont révélées plutôt encourageantes avec un regain d’activité et d’emploi dans le secteur manufacturier. À cet égard, les opérateurs ont évoqué la nette hausse de l’indice composite du secteur industriel ISM (56,7 points en février contre 54,8 points en janvier) pour faire des achats à bon compte. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que les dépenses de consommation des Américains ont progressé de 0,9 % en janvier sur décembre, soit à un rythme supérieur à la hausse de leurs revenus (+0,7 %). La publication de données contrastées sur les ventes de voitures aux États-Unis en février n’a guère entamé la bonne tenue de la cote. De plus, l’affirmation par Google qu’elle voyait toujours des opportunités significatives pour améliorer sa capacité à gagner de l’argent cette année, contrairement à ce qu’elle avait laissé entendre la veille, a soutenu le secteur de la haute technologie. Résistance de l’euro Sur le marché des changes, l’euro a laissé échapper une partie de ses gains de la matinée face à un dollar secouru par des statistiques américaines meilleures que prévu. Bien que le thème sur le marché reste celui du loyer de l’argent et la perspective de voir le différentiel entre les taux américains (4,5 %) et européens se rétrécir après le relèvement aujourd’hui du principal taux directeur de la BCE de 2,25 % à 2,50 %, la monnaie unique s’est montrée généralement résistante. Elle a trouvé un certain appui dans les fondamentaux de l’économie dans la zone euro publiés hier (indice PMI manufacturier, ralentissement de l’inflation et stabilité du chômage). Élie KAHWAGI