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Actualités - CHRONOLOGIE

COLLOQUE - Intervention de Jihad Azour à l’ESA Prochaine série de mesures pour dynamiser les marchés financiers

Le ministre des Finances, Jihad Azour, a exposé hier matin à l’École supérieure des affaires (ESA) les projets de lois approuvés et ceux encore à l’examen visant à dynamiser le secteur financier autre que le domaine bancaire. Lors de l’ouverture d’un colloque organisé par l’ESA en coopération avec Intel sur le thème « Les opérations bancaires avec Intel », le grand argentier a insisté sur le fait que le secteur financier représente une des priorités du gouvernement. Ainsi, dès son accession au pouvoir, le gouvernement s’est attelé à développer les législations régissant ce secteur. Le Parlement a approuvé, il y a près de deux mois, deux projets de lois importants : le projet de loi sur la titrisation et celui des fonds d’investissement. Par ailleurs, les commissions parlementaires ont approuvé trois projets de lois sur le secteur financier qui seront soumis à l’assemblée plénière de la Chambre lors de sa prochaine réunion. « Le Conseil des ministres qui se réunira aujourd’hui (hier soir) étudiera le projet de loi sur les marchés financiers », a-t-il dit, ajoutant que le gouvernement annoncera dans les prochains mois une série de mesures visant à dynamiser les marchés financiers, que ce soit ceux des obligations, des actions, ou ceux de nouveaux outils financiers. Dans ce cadre, il a rappelé que le ministère des Finances se prépare à émettre des obligations à moyen terme s’étendant sur une période allant de cinq à sept ans, en adoptant des outils internationaux. Cela dans le but de créer un marché secondaire développé et efficace en ce qui concerne le marché des obligations. Jihad Azour a estimé que le Liban est considéré comme l’un des pays les plus développés de la région en ce qui concerne les obligations de l’État émises en livres libanaises ou en devises. Abordant le dossier de la Bourse de Beyrouth, le ministre des Finances a évoqué des projets de modernisation, tels l’adoption de ce qu’on appelle le remote trading, et le raccordement électronique entre Midclear et les opérateurs financiers et les banquiers. « L’ambition du gouvernement est de voir lister en 2006 à la Bourse de Beyrouth 15 nouvelles sociétés », a-t-il souligné. Nour 2 au port de Beyrouth Jihad Azour a également évoqué le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, affirmant que le gouvernement allait annoncer incessamment la baisse des tarifs des communications internationales et des liaisons Internet, et qu’il est en passe de mettre la dernière touche à un projet de loi portant sur le commerce électronique. Il a insisté sur le fait que les opérations électroniques ne seront pas l’apanage du secteur privé. « Le système électronique Nour 2 est en vigueur depuis hier au port de Beyrouth après avoir été introduit précédemment à l’aéroport de Beyrouth », a encore dit Jihad Azour. Il a également fait valoir que l’État libanais est l’un des premiers dans la région à adopter le système « Swift » de paiement électronique. Prenant la parole à son tour, le directeur général de l’École supérieure des affaires, Roger Ourset, a souligné que l’ESA a construit un solide réseau de partenariat avec des compagnies leaders libanaises et européennes dans le but de lier nos programmes de formation aux cercles d’affaires libanais et moyen-orientaux. « L’un de ses partenariats est celui qui lie l’ESA à Intel, grâce auquel tout le campus de l’ESA est doté du système Wi-Fi qui permet d’offrir une connexion Internet souple », a-t-il dit, ajoutant que ce partenariat va permettre ultérieurement à l’ESA de devenir la première école numérique (First Digital School) au Proche-Orient. Il a également rappelé que l’ESA a été la première école à se doter d’une salle de marché directement liée aux principales places financières mondiales. Abordant le thème du colloque, « Opérations bancaires avec Intel », Roger Ourset a souligné que ce secteur est en train d’évoluer rapidement. «Nous nous rappelons tous qu’il y a quelques années, toutes les opérations bancaires étaient lentes et compliquées. Aujourd’hui, il s’agit de quelques clics de la souris pour que la transaction soit achevée », a-t-il dit. Enfin, petite note d’humour : le directeur d’Intel pour la région, Wolfgang Peterson, dont la société propose des logiciels pour l’e.bank-note, a affirmé que grâce aux services bancaires électroniques, il est resté presque deux ans à ne pas se rendre à sa banque. À sa première apparition après cette longue absence, un employé lui a demandé son passeport pour l’identifier. Liliane MOKBEL

Le ministre des Finances, Jihad Azour, a exposé hier matin à l’École supérieure des affaires (ESA) les projets de lois approuvés et ceux encore à l’examen visant à dynamiser le secteur financier autre que le domaine bancaire.
Lors de l’ouverture d’un colloque organisé par l’ESA en coopération avec Intel sur le thème « Les opérations bancaires avec Intel », le grand...