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Rencontre irano-russe aujourd’hui à Moscou Larijani : Nous ne céderons pas à la menace de déferrement à l’ONU

Russes et Iraniens se retrouvent aujourd’hui à Moscou pour des entretiens à huis clos visant à trouver une issue à la crise du nucléaire iranien. Ces négociations interviennent avant une réunion cruciale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) le 6 mars à Vienne, qui doit recommander ou non au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures contre Téhéran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme atomique. Elles font suite à un accord de principe russo-iranien annoncé dimanche sur la création d’une société conjointe d’enrichissement de l’uranium iranien en Russie. Mais les Iraniens doivent aussi s’engager parallèlement à cesser toute activité d’enrichissement sur leur territoire, cette technologie de production de combustible pouvant être détournée pour fabriquer la bombe atomique. Le chef de la délégation iranienne, Ali Larijani, cité par le magazine américain Time, a affirmé que l’Iran serait « souple » dans ses discussions avec Moscou, mais ne céderait pas à la menace de renvoi de son dossier nucléaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU. « M. Bush a dit que l’Iran veut la bombe nucléaire. Si nous arrêtons la recherche, est-ce que cela lèvera cette inquiétude ? S’ils pensent que nous allons abandonner face à la menace d’être déférés devant le Conseil de sécurité, ils font une erreur », a-t-il dit. « Nous avons suspendu nos activités pendant trois ans. Qu’est-ce qui a été résolu ? Rien. Ils (les négociateurs européens) répètent la même chose qu’au premier jour en disant “Nous vous déférerons devant le Conseil de sécurité”. Je pense que même si nous faisons cela (suspendre les activités nucléaires), l’histoire se répétera. Ils nous ont demandé d’abandonner les technologies nucléaires. Ils nous ont mal traités. Ils ont trompé notre confiance », a ajouté M. Larijani. Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, s’est toutefois déclaré optimiste hier quant à un compromis avec la Russie, tout en défendant le « droit » de son pays à « une technologie nucléaire à des fins pacifiques ». Il a, par ailleurs, invité le Japon à participer à son programme nucléaire, ce qui permettrait de prouver, a-t-il dit, que les intentions de la République islamique sont pacifiques. « J’ai demandé au Premier ministre japonais d’autoriser des compagnies japonaises à s’investir dans dix à quinze de nos centrales nucléaires, car il nous faut produire 20 000 mégawatts d’électricité nucléaire », a déclaré M. Mottaki à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre Junichiro Koizumi. Le Japon, qui entretient de bonnes relations à la fois avec l’Iran et avec les États-Unis, entend contribuer à désamorcer la crise internationale autour du nucléaire iranien. Son concurrent régional, la Chine, s’est également dit prête « à jouer un rôle constructif » pour la conclusion d’un accord russo-iranien.
Russes et Iraniens se retrouvent aujourd’hui à Moscou pour des entretiens à huis clos visant à trouver une issue à la crise du nucléaire iranien. Ces négociations interviennent avant une réunion cruciale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) le 6 mars à Vienne, qui doit recommander ou non au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures contre...