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Actualités - CHRONOLOGIE

FRANCE Investissement en baisse en 2005, espoir en 2006

Après une année de baisse, les chefs d’entreprise tablent en 2006 sur une hausse de l’investissement en valeur de 5 % dans l’ensemble de l’industrie et dans l’industrie manufacturière en France. Selon les résultats d’une enquête trimestrielle réalisée en janvier par l’Institut national de la statistique (Insee), ils estiment que l’investissement en valeur a baissé de 3 % dans l’industrie et de 4 % dans l’industrie manufacturière en 2005. Dans la précédente enquête trimestrielle, ils tablaient sur une stabilisation en 2005 comme en 2006. Pour 2005, les industriels « ont révisé à la baisse leurs évaluations recueillies en octobre, de quatre points dans l’industrie manufacturière et de deux points dans l’ensemble de l’industrie », dit l’Insee dans un communiqué. Selon l’institut, les industriels du secteur des biens d’équipement, notamment, ont reporté une part des dépenses d’investissement initialement prévues en 2005. Ces dépenses sont en recul de 1 %. La contraction des investissements dans les industries agroalimentaires (-6 %) et l’industrie automobile (-9 %) est également confirmée. En revanche, l’investissement en valeur est donné en hausse de 2 % en 2005 dans l’industrie des biens de consommation. Économistes sceptiques Dans l’industrie des biens de consommation, les chefs d’entreprise interrogés affichent une prévision d’investissement en valeur de 5 %, tandis qu’elle est de 7 % dans l’industrie des biens intermédiaires. Ces prévisions laissent toutefois sceptiques des économistes. « C’est un vent d’optimisme pour 2006 qui n’est pas très surprenant quand on regarde le reste de l’Europe », estime ainsi Laure Maillard (Ixis CIB). « Néanmoins, il faut rester prudent sur les perspectives industrielles, puisque la production reste faible et qu’en France on a du mal à exporter et on importe de plus en plus de biens de consommation ». Pour Marc Touati (Natexis Banque Populaire), le cercle vertueux investissement-emploi-consommation n’est toujours pas enclenché en France. « En avril dernier, les chefs d’entreprise disaient qu’ils anticipaient une hausse de 4 % de l’investissement en 2005 et ils ont fait -4 %. Donc le +5 % qu’ils ont pour 2006 ne paraît pas fiable du tout », a-t-il déclaré. « Même s’ils faisaient plus +5 %, comme c’est mesuré en valeur, l’investissement en volume sera sur une croissance de 3 % (en 2006), ce qui est hautement insuffisant », a-t-il ajouté. Olivier Gasnier (Société générale) estime que si la situation économique ne s’améliore pas en France, les sociétés « risquent de repousser encore leurs projets d’investissement ». Seule certitude : les investissements directs français à l’étranger ont, quant à eux, doublé en 2005 par rapport à l’année précédente, selon des chiffres publiés également hier par le ministère de l’Économie et des Finances. En données brutes, ces investissements directs français à l’étranger se sont élevés à 79,7 milliards d’euros en 2005.
Après une année de baisse, les chefs d’entreprise tablent en 2006 sur une hausse de l’investissement en valeur de 5 % dans l’ensemble de l’industrie et dans l’industrie manufacturière en France.
Selon les résultats d’une enquête trimestrielle réalisée en janvier par l’Institut national de la statistique (Insee), ils estiment que l’investissement en valeur a...