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Des tiraillements précèdent la formation du futur gouvernement Attentats en série à Bagdad, trois enfants déchiquetés par une bombe

Trois écoliers ont été déchiquetés hier par l’explosion d’une bombe à Bagdad, où trois voitures piégées ont explosé dans une nouvelle vague de violence à dix jours de la séance inaugurale du Parlement irakien. Par ailleurs, des tiraillements politiques opposent les différents blocs dans les négociations pour la formation d’un gouvernement permanent. Les corps de trois écoliers d’une dizaine d’années ont été déchiquetés par une bombe se trouvant dans un sac déposé en face d’un magasin d’accessoires de photos, à Fadl, un des plus vieux quartiers de Bagdad. Du sang et des morceaux de chair maculaient les murs de la rue alors que les devantures de cinq magasins ont été détruites par la déflagration. Par ailleurs, trois voitures piégées ont explosé dans différents quartiers de la capitale, faisant six tués, dont quatre policiers, et 16 blessés. Un cadre dirigeant du parti Baas dissous de Saddam Hussein a aussi été abattu à Mossoul par des hommes armés, ce qui porte à quatre le nombre de cadres baassistes tués en dix jours dans cette ville. Au total, quatorze Irakiens ont été tués hier dans différentes attaques. Par ailleurs, à dix jours de la première séance du Parlement attendue le 25 février, les tractations sur la formation du futur gouvernement entre les différents courants politiques butent sur la question cruciale de l’amendement de la Constitution réclamé par les sunnites. Des pressions internationales sont exercées pour que toutes les composantes soient représentées dans le prochain gouvernement. Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé à la formation d’un gouvernement « complètement représentatif » et demandé aux insurgés de déposer les armes. Il a souhaité un « gouvernement réellement sans exclusive, qui s’efforce de bâtir un Irak pacifique, prospère, démocratique et uni », et a appelé « tous les Irakiens à participer au processus politique pacifique et à déposer leurs armes ». L’ambassadeur américain à Bagdad, Zalmay Khalilzad, a exprimé les mêmes souhaits, dans une tribune libre publiée dimanche dans le Los Angeles Times. « Le processus devrait donner aux minorités politiques le sentiment que la majorité prendra en compte leurs préoccupations », a-t-il dit, ajoutant que cela pourrait passer « par la mise sur pied d’un conseil regroupant des dirigeants irakiens clés chargé des questions d’intérêt national ». Un membre de la Liste irakienne de l’ex-Premier ministre Iyad Allaoui a déclaré que la création d’un tel conseil était l’une de ses exigences. Le bloc d’Allaoui, allié aux sunnites et représentant 80 sièges, demande aussi que les articles controversés de la Constitution soient gelés pendant un an. Le chef de la Liste sunnite du dialogue national, Saleh al-Motlak, souhaite que « la mise en application de la clause qui prévoit la création de régions dans le sud et le centre du pays soit ajournée à la prochaine législature ». Un membre de la coalition kurde, Mahmoud Othman, a souligné que son bloc exige aussi l’amendement de la Constitution. « Nous ne pouvons pas travailler ensemble sans un programme minimum commun », a-t-il dit. Un proche du Premier ministre Ibrahim Jaafari a reconnu l’existence de divergences de vues. En revanche, il a opposé une fin de non-recevoir à tout report de la Constitution.
Trois écoliers ont été déchiquetés hier par l’explosion d’une bombe à Bagdad, où trois voitures piégées ont explosé dans une nouvelle vague de violence à dix jours de la séance inaugurale du Parlement irakien. Par ailleurs, des tiraillements politiques opposent les différents blocs dans les négociations pour la formation d’un gouvernement permanent.
Les corps de trois...