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Égypte - Les Frères musulmans crient au scandale Le Parlement approuve le report controversé des municipales

Quelques semaines après les législatives qui ont été marquées par une forte poussée des Frères musulmans, le Parlement égyptien a approuvé le report de deux ans des élections municipales, malgré les objections des députés islamistes et des États-Unis. La semaine dernière, le président Hosni Moubarak avait émis un décret visant à reporter les municipales, que le conseil consultatif (Chambre haute) a voté dimanche et que le Parlement a approuvé mardi soir. Le mandat des actuels conseils municipaux arrivait initialement à expiration le 15 avril. Des élections auraient dû être organisées dans les deux mois précédant cette date. Le report n’a pas été remis en question par l’Assemblée, acquise au Parti national démocrate (PND) de M. Moubarak. Mais le principal bloc de l’opposition, les Frères musulmans, ont violemment critiqué cette décision, estimant qu’elle visait à limiter leur influence et à les empêcher de présenter un candidat à la prochaine présidentielle. « Le PND et le gouvernement ont peur de céder du terrain aux islamistes lors des municipales », a accusé le porte-parole de la confrérie interdite mais tolérée, Issam al-Aryan. « Ils ont peur car les Égyptiens savent qu’il y a une alternative », a-t-il ajouté. Dans l’hebdomadaire indépendant al-Doustour, un dirigeant de la confrérie, interdite mais tolérée, Mohammad Habib estime que « le gouvernement a repoussé les municipales pour bloquer les rivaux de Gamal Moubarak (le fils du président) ». Les partis d’opposition et les analystes en Égypte sont en effet convaincus que Gamal Moubarak se prépare à succéder à son père à la présidence, même si celui-ci répète régulièrement qu’il ne sera pas candidat à cette élection en 2011. Par ailleurs, le département d’État américain a exprimé mardi son mécontentement face à ce report. « C’est un sujet dont nous discuterons avec le gouvernement égyptien », a déclaré aux journalistes à Washington son porte-parole, Sean McCormack. Ces commentaires pourraient augmenter la tension entre l’Égypte et les États-Unis, qui fournissent au Caire près de deux milliards de dollars par an en aide militaire et économique et exhortent le régime à mener des réformes démocratiques. Les Américains avaient déjà exprimé leurs critiques face aux élections législatives de l’automne, entachées par des irrégularités et de nombreux actes de violence, selon les observateurs électoraux.
Quelques semaines après les législatives qui ont été marquées par une forte poussée des Frères musulmans, le Parlement égyptien a approuvé le report de deux ans des élections municipales, malgré les objections des députés islamistes et des États-Unis.
La semaine dernière, le président Hosni Moubarak avait émis un décret visant à reporter les municipales, que le conseil...