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Washington cherche à contenir l’influence de la République islamique au Proche-Orient Rice veut renforcer la pression sur Téhéran, de l’intérieur et de l’extérieur

La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a annoncé hier vouloir renforcer la pression sur Téhéran, pour contenir l’influence de l’Iran au Proche-Orient, l’empêcher d’accéder à l’arme nucléaire et promouvoir la démocratie auprès des Iraniens. La chef de la diplomatie américaine a demandé au Congrès une enveloppe de 75 millions de dollars pour financer la promotion de la démocratie en Iran, un régime qui représente un « défi stratégique pour les États-Unis ». Ce montant, qui va plus que doubler les fonds que les États-Unis consacrent au financement des activités en faveur de la démocratie dans ce pays, servira notamment à développer des programmes radio et télévisés en persan, a précisé Mme Rice, qui témoignait devant la commission des Relations étrangères du Sénat. « Les États-Unis s’opposeront activement à la politique agressive du régime iranien », a-t-elle poursuivi. « En même temps, nous soutiendrons les aspirations du peuple iranien à la liberté et la démocratie dans son pays. » Mme Rice a également annoncé qu’elle se rendrait la semaine prochaine dans le Golfe pour discuter avec les alliés arabes des États-Unis des moyens de contenir l’influence de Téhéran dans la région. « Nous devons avoir pour objectif, avec d’autres pays de la région, un dialogue commun et des discussions sur la façon de contrer le comportement iranien », a-t-elle déclaré. « Je vais dans le Golfe la semaine prochaine, je pense avoir ce genre de discussions », a-t-elle ajouté. Elle n’a pas précisé dans quel pays elle se rendrait, mais selon un responsable du département d’État ayant requis l’anonymat, il s’agit de l’Arabie saoudite. Mme Rice se rendra également en Égypte, pour discuter des conséquences de la victoire électorale dans les territoires palestiniens du Hamas, un mouvement fortement influencé par l’Iran, a-t-il précisé. Évoquant le programme nucléaire iranien, dont le Conseil de sécurité des Nations unies a désormais été saisi, Mme Rice a souligné que les États-Unis avaient « une vision très précise des menaces que l’Iran pose ». « Le régime cherche à développer l’arme nucléaire. C’est un des principaux États qui soutiennent le terrorisme. Il cherche à déstabiliser la région et à faire avancer ses ambitions idéologiques », a poursuivi le secrétaire d’État. L’Iran prêt à riposter L’Iran s’est, pour sa part, dit prêt à riposter à une éventuelle action militaire des États-Unis. « Nous ne voyons aucune menace, mais en tant que forces armées, nous avons préparé nos plans et nous sommes prêts à mener des actions défensives et offensives », a déclaré le général Yahya Rahim-Safavi, le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime islamique, à la télévision d’État. « S’ils (les États-Unis) commettent une sottise encore plus grande que celle de l’attaque contre l’Irak, les forces armées et le peuple iranien sont prêts à se défendre et à mener une action offensive », a ajouté le général iranien. Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, avait récemment affirmé que les États-Unis se réservaient « toutes les options », y compris l’option militaire, dans la crise nucléaire iranienne.
La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a annoncé hier vouloir renforcer la pression sur Téhéran, pour contenir l’influence de l’Iran au Proche-Orient, l’empêcher d’accéder à l’arme nucléaire et promouvoir la démocratie auprès des Iraniens.
La chef de la diplomatie américaine a demandé au Congrès une enveloppe de 75 millions de dollars pour financer la...