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Actualités - CHRONOLOGIE

Saad Kiwan: une «carrière» dans le livre…

Grand passionné de lecture dès sa plus tendre enfance, Saad Kiwan demandait au père Noël des livres plutôt que des jouets. Fils unique pendant dix ans, les livres lui tenaient lieu de compagnons. Il y découvrira des univers magiques et notamment le monde de l’art qui le passionnera. Sauf que ses bonnes manières, qui faisaient s’extasier les amis de sa mère («On dirait un ambassadeur!», disaient-elles), le font se diriger naturellement vers des études de droit, d’histoire et de sciences politiques pour se lancer dans la carrière. Il passe avec brio son examen à la fonction publique. «Et puis la vie a fait que j’ai mal tourné», lance-t-il dans une boutade. «Comme j’étais tourné vers les arts, j’ai voulu faire quelque chose qui ait rapport avec ce domaine», reprend-t-il plus sérieusement. Il intègre le Casino. D’abord nommé comme attaché au directeur de la publicité et des relations publiques, il se retrouve, six mois plus tard, nommé à sa place. Un défi qu’il relève en étudiant le métier, notamment en faisant des recherches graphiques… dans les livres. Et un métier qui l’amènera progressivement vers le monde de l’édition. Et vers une rencontre qui sera marquante : Ghassan Tuéni. «C’est avec lui que j’ai fait mes plus belles réalisations en matière de livre de luxe.» On se souvient, entre autres, du très beau livre du Festival de Baalbeck. Pour Saad Kiwan, qui revendique la filiation de Franco Maria Ricci, éditeur, esthète, collectionneur et humaniste, «que je considère comme mon maître, modèle et inspirateur», la fabrication de beaux livres est le moteur de sa vie. À peine le dernier terminé, il s’attelle déjà au suivant. «J’ai toujours des idées de livres à réaliser. J’attends tout simplement le moment propice.» Ainsi, à peine Quatre siècles de culture de liberté au Liban bouclé, Saad Kiwan est déjà parti sur trois projets: Circa 1920. Le Liban à l’âge de l’identité nationale, un livre qui traite de la situation du Liban et de la région qui l’entoure à la veille de la proclamation de l’État du Grand-Liban. Puis «une série d’ouvrages sur l’art plastique au Liban, par le biais d’une présentation des peintres et des sculpteurs» et, plus tard, «un ouvrage qui traitera de l’histoire de la démocratie au Liban. Je vais démontrer qu’elle est très ancienne et qu’elle remonte à sept ou huit siècles dans le temps», soutient avec ferveur, les yeux bleus pétillants d’enthousiasme, ce passionné de bibliophilie et du Liban. Z.Z.
Grand passionné de lecture dès sa plus tendre enfance, Saad Kiwan demandait au père Noël des livres plutôt que des jouets. Fils unique pendant dix ans, les livres lui tenaient lieu de compagnons. Il y découvrira des univers magiques et notamment le monde de l’art qui le passionnera. Sauf que ses bonnes manières, qui faisaient s’extasier les amis de sa mère («On dirait un...