Monaco à Bâle pour se rassurer

Défait en Coupe de France, en Coupe de la Ligue et distancé en championnat, l’AS Monaco joue gros pour la suite de sa saison et cherchera à se rassurer, ce soir à Bâle en seizièmes de finale aller de la Coupe de l’UEFA de football. Les joueurs semblent prêts à répondre à la demande de l’entraîneur Francesco Guidolin « de retrouver l’identité ». « On est obligés de réagir, explique le défenseur brésilien Maicon. Les quinze jours à venir seront décisifs. » Son jeune coéquipier de la défense, Olivier Veigneau, précise : « On se doit de ne pas baisser les bras, on va s’accrocher. Bâle est décisif pour la suite de notre saison. Si on perd, on va droit dans le trou. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le trou noir. On marque le pas, mais l’équipe a des ressources. » En principauté, certains gardent des certitudes et le disent malgré la période actuelle de troubles. D’autres, en revanche, font un constat plus réservé. « Personne ne se cache » « Quand on est dans une dynamique de résultats négatifs, tout peut basculer du mauvais côté, souligne l’expérimenté Manuel Dos Santos. En ce moment, on n’arrive pas à tuer un match. On a alors une sensation de mou dans l’équipe. Inconsciemment, on relâche la pression. » Et ces travers, Monaco les vit depuis le début de l’année 2006. « Tout se joue sur des détails, observe François Modesto. Avant la trêve, ils tournaient en notre faveur. Désormais, ce n’est plus le cas. » Pour autant, l’espoir subsiste au sein du collectif. Car même si Guidolin, qui l’a supervisée à Zurich dimanche (1-1), trouve cette équipe de Bâle « équilibrée et forte », le leader du championnat de Suisse n’est pas un grand d’Europe. « Sur les trois derniers matchs, l’AS Monaco a démontré qu’elle jouait, lance Modesto. Personne ne se cache derrière ses erreurs et on vient en Suisse pour gagner ou, au pire des cas, marquer un but. » Sébastien Squillaci va dans le même sens que son coéquipier de la défense centrale. « On sait qu’on a de bons joueurs, dit-il. Même si ce sera une partie difficile, il faut retrouver la victoire... pour que la saison ne soit pas trop longue. On croit vraiment en nos chances en Coupe de l’UEFA. » « On peut battre n’importe qui, enchaîne d’ailleurs Andreas Zikos. Tout ne dépend que de nous. » Les Monégasques le savent. Ils ont en main la dernière carte qui leur permettrait de se rassurer et de croire à une fin de saison intéressante. Dans le cas contraire, rien ne dit que la cohésion apparente et cette ultime union sacrée ne volent pas en éclats.