L’objectif numéro un est de fixer les frontières de l’État, affirme Olmert La vallée du Jourdain aurait été coupée du reste de la Cisjordanie

Israël a coupé la vallée du Jourdain du reste de la Cisjordanie occupée grâce à une série de mesures militaires mises en place l’année dernière, a rapporté hier un journal israélien. Depuis mars 2005, Israël empêche quasiment les Palestiniens d’accéder à la vallée du Jourdain grâce à une série de « mesures de sécurité », affirme le quotidien Haaretz citant des sources militaires. La vallée du Jourdain, qui s’étend sur 70 km le long de la frontière avec la Jordanie, représente un tiers de la superficie de la Cisjordanie, occupée en Israël en 1967. Depuis le début de l’intifada en septembre 2000, Israël a limité les mouvements des Palestiniens dans ce secteur, leur interdisant notamment d’utiliser le principal axe routier nord-sud traversant la Cisjordanie. Ces restrictions ont été renforcées depuis le transfert de la région de Jéricho au contrôle sécuritaire de l’Autorité palestinienne en mars 2004, affirme le Haaretz. Dans un communiqué, l’armée israélienne a reconnu des restrictions à la circulation des personnes dans cette région tout en affirmant qu’elles avaient pour but de « protéger les résidents des implantations » et la circulation sur l’axe routier le long du Jourdain qui relie le nord et le sud d’Israël, à travers la Cisjordanie. La semaine dernière, le Premier ministre israélien par intérim, Ehud Olmert, a affirmé que son pays entendait garder le contrôle de la vallée du Jourdain, des principaux blocs de colonies en Cisjordanie ainsi que de Jérusalem-Est, dans le cadre de tout règlement avec les Palestiniens. « Il est hors de question d’abandonner le contrôle de la frontière est d’Israël », a-t-il affirmé. D’autre part, M. Olmert a solennellement affirmé hier que l’objectif principal du prochain Parlement serait « de fixer les frontières de l’État d’Israël », lors du 57e anniversaire du Parlement israélien. Selon lui, la deuxième mission de la Knesset, après les élections législatives du 28 mars, sera d’établir une Constitution, comme l’avait déjà préconisé la première Assemblée provisoire en 1948, puis la Knesset en 1949.