Aimé Jacquet dispense le savoir-faire français en Australie

Aimé Jacquet, sélectionneur de l’équipe de France victorieuse du Mondial 1998 de football, qui anime des séminaires pour des entraîneurs en Australie, a estimé hier à Sydney que la qualification des Socceroos à la Coupe du monde 2006, constituerait pour eux une « référence ». « J’essaie seulement d’apporter un peu de ce que l’on fait en France : la méthodologie, la structure que nous avons et qui marche », a déclaré l’actuel directeur technique national (DTN) de la Fédération française (FFF) à des journalistes. « Les Socceroos ont besoin de plus d’expérience sur la scène internationale et c’est ce que la Coupe du monde va leur apporter », a-t-il estimé. « J’ai été très surpris quand l’Australie s’est qualifiée, mais heureusement surpris, parce que vous avez battu l’Uruguay qui est reconnue comme une nation de football », a reconnu Jacquet. L’Australie, sous la houlette de son sélectionneur néerlandais Guus Hiddink, s’est qualifiée aux tirs au but lors du barrage de novembre contre la Céleste, mettant fin à 32 ans d’absence en phase finale. Surtout, l’expérience de la Coupe du monde permettra aux Australiens de structurer davantage leur football professionnel, selon le DTN français. « Aujourd’hui, vous pratiquez un jeu très direct et physique, qui est ce dont vous avez besoin, mais ce n’est pas suffisant, techniquement vous pouvez aller plus loin », a-t-il détaillé. Brendan Schwab, le président de l’Association des footballeurs professionnels d’Australie (PFA) qui a fait appel à Jacquet, a admis que les « joueurs aiment le football et font preuve d’engagement, mais notre préparation technique les handicape quand ils vont à l’étranger ». La PFA, qui va ouvrir en juillet des écoles de football à Sydney pour élèves de 8 à 14 ans, devrait d’ailleurs envoyer de jeunes joueurs au Centre technique national de Clairefontaine, en région parisienne. « Si l’Australie a besoin de coups de main, je serai ravi de revenir et de les donner », a conclu Aimé Jacquet.