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Égypte - La controverse se poursuit sur les circonstances du drame Les derniers espoirs s’évanouissent pour les naufragés disparus d’ « as-Salam »

Alors que les causes du drame n’étaient toujours pas clairement établies, les espoirs semblaient s’être évanouis hier pour le millier de passagers et membres d’équipage encore portés disparus, près de trois jours après le naufrage en mer Rouge du ferry « as-Salam 98 ». «Je pense que dimanche était le dernier jour pour les survivants. À partir de maintenant, c’est sans espoir », a affirmé le docteur Abdel Hamid, en charge d’un centre de secours au port de Hourgada, sur la mer Rouge, où les familles se préparaient au pire. Par mer et par air, les secouristes ont scruté jusqu’à la tombée du jour les eaux entre l’Arabie saoudite et l’Égypte, où le vieux ferry, en proie à un incendie, a sombré dans la nuit de jeudi à vendredi. Alors qu’une polémique enflait dans la presse sur les causes de cette tragédie, la pire de l’histoire maritime égyptienne, seuls sept survivants supplémentaires ont été retrouvés, portant à 385 le nombre des rescapés. Officiellement, le bilan des morts ne s’élève qu’à 185 morts. Mais en tout, 1 415 personnes étaient montées à bord dans le port saoudien de Douba, dont 1 318 passagers, principalement des Égyptiens travaillant en Arabie saoudite ou revenant du pèlerinage de La Mecque, et 97 membres d’équipage. Il serait miraculeux que les naufragés, même munis de gilet de sauvetage, aient pu rester en vie, luttant contre la fatigue, l’hypothermie, de puissants courants et des requins, comme le longimane, considéré très dangereux. L’attente s’est poursuivie pour les quelque 2 000 proches des victimes massés à Safaga, où le ferry aurait dû parvenir, ou à Hourgada, plus au nord, dans une exaspération croissante. De nouveaux incidents ont d’ailleurs éclaté hier matin. Une ambulance circulant à vide a notamment été lapidée par des proches des victimes, a constaté un journaliste de l’AFP. « Nous, Égyptiens, n’avons pas peur de la mort, a affirmé Foutouh Hassanein, un responsable du Croissant- Rouge. Les gens l’acceptent. Ils veulent seulement avoir la certitude que leurs proches ou parents sont morts. » S’il semble établi qu’un incendie s’était déclaré dans ce vieux ferry assurant la navette entre l’Égypte et l’Arabie saoudite, les circonstances exactes du naufrage restent encore controversées. Si une panne de moteur du navire a d’abord été évoquée comme étant à l’origine de l’incendie à bord, les autorités égyptiennes ont ensuite affirmé que le feu s’était déclaré dans un camion embarqué sur le navire. Selon des experts, l’incendie ne peut toutefois expliquer à lui seul que le navire ait si soudainement sombré. « Tout ceci est une fable », a estimé Sayed Wahda, professeur de mécanique à l’Université Aïn Chams, qui pense que l’instabilité anormale du ferry provient de la surélévation exagérée de ses ponts pour en augmenter la capacité. En 1991, un autre ferry égyptien, Salem Express, avait fait naufrage en mer Rouge, alors qu’il assurait une liaison entre Djeddah, en Arabie saoudite, et Safaga. Près de 500 personnes avaient alors trouvé la mort. Le président Hosni Moubarak, qui s’était rendu samedi à Hourgada, a annoncé que les familles des victimes obtiendraient une allocation de 30 000 livres (5 000 dollars), et les survivants 15 000 livres (2 500 dollars).
Alors que les causes du drame n’étaient toujours pas clairement établies, les espoirs semblaient s’être évanouis hier pour le millier de passagers et membres d’équipage encore portés disparus, près de trois jours après le naufrage en mer Rouge du ferry « as-Salam 98 ».
«Je pense que dimanche était le dernier jour pour les survivants. À partir de maintenant, c’est...