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Les lecteurs ont voix au chapitre

Élection partielle mais enjeu national La bataille électorale doit avoir lieu à Baabda-Aley car, en démocratie, les sièges appartiennent au citoyen souverain. À mon sens, l’enjeu à Baabda-Aley donnera une indication précise de l’état des forces en présence et de leurs choix politiques. En effet, dans une analyse fine de la composition du corps électoral de cette circonscription, L’Orient-Le Jour présente cette région comme un mini-Liban ; c’est-à-dire que toutes les composantes confessionnelles du pays y sont représentées. Si tel est le cas, les électeurs de Baabda-Aley ont une occasion en or de se prononcer pour tous les Libanais et de trancher entre les choix qui prennent forme sur la scène politique du pays : ils nous diront s’ils avalisent le flirt Amal-CPL-Hezbollah ou s’ils confortent la majorité actuelle dans la voie qu’elle poursuit. À partir de là, chacun comptera ses voix (ce qui n’est pas plus mal), et le camp des vainqueurs aura plus de force pour mettre en pratique sa politique afin d’atteindre les buts fixés. Michel KANDALAFT Toulouse Fictif, vraiment ? À l’adresse de M. Sultan Aboul Aynaïn. S’il est vrai que le groupuscule qui se fait appeler « Jeunesse armée palestinienne » n’est qu’un mouvement « fictif », ne comptant que quelque cinq membres au maximum à son actif (voir L’Orient-Le Jour du mercredi 25 janvier 2006), je pense que vous êtes en mesure, étant vous-même armé jusqu’aux dents, de le faire taire, de le désarmer et de l’empêcher de défigurer votre cause, comme vous le dites si bien. Et pour paraître plus plausible à l’opinion publique, ne vaudrait-il pas mieux révéler l’identité de ces parties étrangères qui dirigent ce groupuscule « fictif » ? Nous voulons bien vous laisser le bénéfice du doute, mais s’il vous plaît, ouvrez les yeux et rendez-nous la monnaie de notre pièce. Nelly DECONDE Le prix fort pour le Liban Je me permets de rappeler M. Wadih Khalifé ( L’Orient-Le Jour du 28 janvier 2006) que le pays dont il parle, le Liban, a vu Rafic Hariri se battre jusqu’au sacrifice ultime au nom de la libre décision du Liban et des Libanais, combat repris par son fils Saad, au risque de sa vie, devrais-je ajouter. Il a vu le général Michel Aoun exilé pour avoir rêvé d’un pays libre et souverain ; il a vu Walid Joumblatt se taire, après l’assassinat de son père, sacrifié au nom de l’arabité du Liban. Samir Geagea, pour sa part, a été le seul prisonnier politique de notre guerre, cela pour avoir refusé de négocier son destin, celui du Liban otage, peut-être le seul symbole du Liban refusant de se mettre à genoux. Enfin, sayyed Hassan Nasrallah a vu le martyre de son fils pour la libération du Sud en 2000, peut-être la seule défaite dont Israël ne s’est jamais remis, et qui a démystifié le concept de l’invincibilité de l’État hébreu. M. Khalifé, avec tout le respect que je vous dois, je me permets de vous signaler qu’ironiquement, les politiciens que vous avez mentionnés ont tous payé de leur personne ou de leurs proches le prix fort pour le Liban et non pas pour des gains personnels. Et pourtant il y en avait tant d’autres que vous auriez pu citer. Jean-Claude DELIFER Montréal, Canada La victoire du Hamas Les décideurs du monde dit démocratique ont été sidérés que les urnes palestiniennes plébiscitent un parti inscrit sur la liste des groupuscules terroristes. Leur première réaction a été de couper le robinet financier. Piètre et dérisoire défense face à une déferlante régionale (et mondiale ?) annoncée. En effet, depuis des décennies, les riches pays ont largement financé les partis extrémistes de la région pour se payer une tranquillité qu’ils pensaient durable. Cet argent, intelligemment utilisé à des fins sociales, a été la meilleure propagande de ces partis, dans des pays où le pouvoir en place a failli dans ses missions élémentaires que sont la sécurité, la santé et l’éducation de populations laissées-pour-compte. Des générations entières ont pu ainsi survivre grâce à cette manne. Le jour du vote venu, la reconnaissance bien légitime de ces personnes est là, et l’impensable pour l’Occident est arrivé. Si l’on pousse le raisonnement à l’extrême, le souhait des pays riches (l’Arabie saoudite, les États-Unis et l’Europe) est de s’acheter leur sécurité intérieure en feignant de la compassion vis-à-vis de ces intégristes, tant que ceux-ci ne prennent pas le pouvoir, même démocratiquement. Or les maintenir dans l’opposition ne fera que perdurer le conflit et éloigner la paix. Encore une fois, c’est la majorité des peuples, modérés et impuissants, qui payera le prix fort de cette politique folle. Pr Jean-Jacques MOURAD Paris L’exemple italien Une fois de plus, l’Italie innove en matière de droit pénal. Le Parlement italien, en effet, vient d’admettre que le citoyen a le droit de se défendre au moyen d’une arme à feu quand il est attaqué, même si cette défense est appelée à avoir des conséquences néfastes pour l’éventuel agresseur. Le concept est novateur. Évidemment, si on met le bien public et la sécurité du citoyen en avant, c’est là un objectif louable. Octroyer au citoyen italien le droit d’avoir une arme à feu pour sa défense, c’est presque admettre implicitement l’abrogation du permis de port d’armes (qui doit sans doute exister en Italie). Heureusement qu’au Liban, nous sommes loin de tenir compte de ce droit. Il faut dire que nous sommes censés être bien servis après la promulgation du nouveau code de procédure pénal. D’ailleurs, nous n’avons pas besoin d’une telle loi. Qui se fiche du permis d’arme ? La preuve en est que la plupart de nos chasseurs oublient qu’ils devraient avoir un permis de chasse. Enfin, de ce côté, nous sommes toujours avant-gardistes car, après tout, c’est désuet d’être en règle !... Pour revenir au sujet, la légitime défense au Liban est bel et bien prévue dans nos codes, mais d’une façon assez restreinte ou, du moins, pas aussi large qu’en Italie. Le Libanais est libre de se défendre face à une agression à condition que la défense soit proportionnée à l’agression (il est inutile de perdre une cartouche de revolver pour une simple gifle par exemple). Évidemment, la notion de défense proportionnelle à l’agression est relative au Liban (compte tenu des régions et de l’environnement socioculturel notamment). Jean-Paul MOUBARAK
Élection partielle mais enjeu national

La bataille électorale doit avoir lieu à Baabda-Aley car, en démocratie, les sièges appartiennent au citoyen souverain. À mon sens, l’enjeu à Baabda-Aley donnera une indication précise de l’état des forces en présence et de leurs choix politiques. En effet, dans une analyse fine de la composition du corps électoral de cette circonscription,...