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Événement - 13e édition du Pikasso d’or hier au BIEL sous le haut patronage et en présence du ministre d’État Michel Pharaon Une cérémonie aux couleurs du printemps 2005

Le jaune est de rigueur, même lorsqu’il s’agit de patriotisme. Et Pikasso, afficheur et citoyen, l’a démontré hier, en remettant ses trophées aux agences et aux campagnes d’affichage qui se sont distinguées cette année. Une année où le printemps aux couleurs rouge, vert et blanc de notre cher drapeau fut semé dans un pays encore blessé par d’inconsolables pertes. Dont celles du dernier de nos martyrs, Gebran Tuéni, grand absent, grand présent de cette cérémonie. Et des campagnes qui ont particulièrement collé à l’actualité. Politique civile ou culturelle fut-elle. C’est après un très musical « la cérémonie va commencer », au rythme d’un thème réussi créé pour l’événement et signé Zeid Hamdan, qu’a débuté la 13e cérémonie des Pikasso d’or. Avec au menu, comme toujours, le meilleur des campagnes d’affichage, réuni autour des meilleurs dans le monde de la publicité, de la presse et de la photographie. Le jury, composé cette année d’Alain Weill, expert en art contemporain et président du jury, Andrew Rawlins, président et CEO, Epica Awards, Jacques Machurot, président d’honneur, Clear Channel France, Saïd Francis, directeur régional de création, Saatchi et Saatchi et enfin Amre el-Husseini, directeur général de Publicis Graphics Amman, s’est réuni le 13 janvier 2006, selon la tradition et comme l’a précisé Alain Weill, « à Paris, dans une tranquillité absolue, sans la moindre pression extérieure et dans une atmosphère conviviale ». Pour cette édition qui fut un écho coloré de l’année écoulée, un prix spécial a été décerné à l’agence Grey Worldwide pour sa campagne de an-Nahar : « La différence entre l’obscurité et la lumière tient à un mot : an-Nahar. » Siham Tuéni, l’émotion contenue, a reçu le prix des mains du ministre Michel Pharaon, soulignant que lorsqu’on perd une personne d’une telle valeur, comme le fut Gebran, les amis de la presse allègent un peu la douleur. « Je vous remercie en son nom et au mien. La différence entre l’obscurité et la lumière tient à un mot, a-t-elle poursuivi : la liberté. » Le ton ainsi donné, celui de la pudeur, la cérémonie s’est poursuivie, avec son maître et ami Alain Weill. Un palmarès indiscutable « Le prix l’Afficheur citoyen mérite toute l’attention que vous pouvez lui donner. Il a permis à Pikasso de jouer pleinement son rôle d’afficheur citoyen. » Un prix remis au ministère de l’Énergie et de l’Eau – UNDP, centre libanais pour la conservation de l’énergie, et l’agence Saatchi et Saatchi, sous le slogan et le visuel « fa’asé, bass betouafer ». « Après un véritable débat, a poursuivi Weill, et une explication qui nous a été donnée par le jury libanais, la campagne étant basée sur une typographie arabe, le prix Unipole, une magnifique création publicitaire, est revenu à « Strepsils » et l’agence Lowe Pimo ». Quelques mots, « Akh…. Ahhhhh », et le tour est joué ! Le prix Multivisuels est revenu à la campagne Aishti Youth Fashion Store et son inoubliable slogan « vote », conçue par l’agence H&C Léo Burnett. Une prouesse, « car le domaine de la mode, a précisé Alain Weill, généralement léger et futile, n’est en rien lié à la vie du citoyen ». Le Pikasso de bronze, « là aussi, une campagne tout à fait exceptionnelle partie d’un vrai concept et qui peut se décliner année après année », selon le président du jury, fut attribué à Ksara Vin – Blanc de Blanc et H&C Léo Burnett. Le Pikasso d’argent, un surprenant concept, « intéressant car il montre la manière dont évolue l’affichage au Liban », fut amplement mérité par Comtex- Samsung et l’agence Lowe Pimo. « Cette campagne est un exemple d’intégration urbaine, d’invention et de création. » Enfin, last but lot least, le Pikasso d’or tant attendu fut remis par Antonio Vincenti et le ministre Michel Pharaon à H&C Léo Burnett pour leur campagne « Exotica Flower Shop », mettant en image un balcon en fleurs aux couleurs du drapeau libanais. « Une campagne où l’affiche, a encore poursuivi Weill, apparemment satisfait et presque fier du niveau créatif qui évolue chaque année, est parfaitement visible, compréhensible instantanément, bienvenue en son temps car liée à la vie hélas triste du pays. » « Une campagne, a confié Béchara Mouzannar, directeur de création, au moment de recevoir son prix, qui n’était pas prévue au programme ». « Avant le printemps du Liban, a-t-il poursuivi, il y avait l’hiver du Liban. Le drapeau libanais faisait honte ou peur. Ce printemps a permis de le hisser à nouveau. 5 à 7 millions de nos compatriotes ont pu voir cette campagne via Internet… » Et de conclure, ce que tous les gens présents ressentaient à l’unisson : « Nous espérons que notre printemps durera quelques années, en dépit de tous les problèmes actuels. » Le Pikasso d’or 2005 s’est ainsi achevé sur une note d’espoir, stimulée par la participation de 77 affiches, contre 80 l’an passé, un chiffre record, présentées par 14 agences. Et des créatifs heureux, stimulés par un infatigable et très professionnel Antonio Vincenti. Carla HENOUD
Le jaune est de rigueur, même lorsqu’il s’agit de patriotisme. Et Pikasso, afficheur et citoyen, l’a démontré hier, en remettant ses trophées aux agences et aux campagnes d’affichage qui se sont distinguées cette année. Une année où le printemps aux couleurs rouge, vert et blanc de notre cher drapeau fut semé dans un pays encore blessé par d’inconsolables pertes. Dont celles...