Rechercher
Rechercher

Actualités

ANNIVERSAIRE Les « noces d’or » du Goethe Institut au Liban

Le Goethe Institut (Centre culturel allemand) de Beyrouth vient de souffler ses cinquante bougies. Un cinquantenaire célébré au cours d’une cérémonie organisée au palais de l’Unesco, en présence de nombreuses personnalités politiques et diplomatiques. Un anniversaire qui marque un demi-siècle de dialogue culturel entre l’Allemagne et le Liban, jamais interrompu, même durant les pires moments de la guerre. En effet, le Goethe Institut a été «la seule institution étrangère qui a continué, quels qu’aient été les événements et les difficultés, à accompagner la vie culturelle au Liban», a signalé le ministre de la Culture, Tarek Mitri, dans son allocution de circonstance. Le ministre de la Culture s’est dit heureux de participer à cette manifestation, insistant sur la vie culturelle et pédagogique du Goethe Institut de Beyrouth. «Il est vrai, a-t-il dit, que le nom de l’institut est lié à l’enseignement de la langue. Mais c’est là le début de son rôle.» Il devait ainsi évoquer les ponts bâtis et consolidés par le Goethe durant cinquante-cinq ans, l’enseignement de la langue allemande qui a ouvert la porte à bon nombre de Libanais leur permettant de poursuivre des études dans cette langue, les voyages à peu de frais organisés par le centre d’information, sans oublier les activités diverses et variées de grande qualité proposées par cet institut. Des activités qui ont créé une collaboration étroite entre le Goethe et les Libanais. Mitri a relevé, parmi ces nombreuses initiatives, «les échanges entre écrivains libanais et allemands, encouragés surtout par le sérieux travail de l’Orient Institute», devait-il souligner. Dans ce foisonnement d’activités proposées par le Goethe, le ministre de la Culture a également insisté sur la qualité des films projetés ainsi que les séminaires et expositions organisés tout au long des années et des saisons. Mitri n’a pas oublié de mettre l’accent sur «les traductions des ouvrages allemands en langue arabe, confirmant ainsi Beyrouth dans son rôle de capitale du livre arabe», devait-il insister. «La persévérance de l’institut Goethe dans son action relève des valeurs du partenariat euroméditerranéen, valeurs de proximité et de dialogue culturel, qui ne sont soumises à aucune contrainte, basées sur le mérite et non l’obédience», a-t-il indiqué. «Le vrai dialogue, devait conclure le ministre Tarek Mitri, accompagne la liberté, la liberté est une condition de la renaissance et l’ouverture mène vers cette dernière.» «Merci au Goethe Institut, a-t-il lancé, pour son partenariat dans la renaissance du Liban.» Directeur actuel du Goethe Institut de Beyrouth, Rolf Stehle a présenté les différentes branches d’activités de cet établissement, qui vont des cours de langue aux manifestations culturelles, en passant par une bibliothèque fournie, une cinémathèque et un centre informatique. L’ambassadeur d’Allemagne au Liban, le Dr Marius Haas, a pour sa part comparé cet événement à des noces d’or. «Nous célébrons les cinquante ans de mariage du Goethe Institut et de Beyrouth. Un mariage fécond qui a contribué à la diffusion de la culture et des échanges entre les deux pays, grâce à cet institut qui porte le nom d’un des plus grands poètes d’Allemagne.» Venue à Beyrouth spécialement pour l’occasion, le professeur Jutta Limbach, présidente des Goethe Institut dans le monde, a révélé que le Goethe Institut de Beyrouth est le seul du monde arabe. «À travers lui, nous avons érigé, au fil des ans, un pont de rapprochement et de dialogue entre le monde arabe et l’Occident. Un tel lien ne se mesure pas en années, mais en admiration et en respect.» Berlin Beirut, le film de Mirna Maakaron, qui dresse un parallèle entre les deux villes détruites et rebâties, a ensuite été projeté. Il a été suivi par un récital de la soprano Fadia Tomb el-Hage, accompagnée au piano par Tatiana Primak-Khoury. Laquelle a interprété, en allemand, des poèmes de Gibran Khalil Gibran (Des profondeurs de mon âme, tiré du recueil D’une larme et d’un sourire) et de Nadia Tuéni (Mille fois mille prophètes) et, en arabe, des vers de Goethe (Le roi des djins). Le tout mis en musique par Houtaf Khoury. Captivé, l’auditoire a goûté toute l’étendue de cette voix et de cette musique. Profondes et puissantes à l’image des liens culturels tissés par le Goethe Institut à Beyrouth.
Le Goethe Institut (Centre culturel allemand) de Beyrouth vient de souffler ses cinquante bougies. Un cinquantenaire célébré au cours d’une cérémonie organisée au palais de l’Unesco, en présence de nombreuses personnalités politiques et diplomatiques.
Un anniversaire qui marque un demi-siècle de dialogue culturel entre l’Allemagne et le Liban, jamais interrompu, même...