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Actualités - CHRONOLOGIE

TRANSPORT – La MEA détient 37 % de l’activité à l’aéroport et livre une concurrence à 40 autres transporteurs Réponse musclée de Hout aux propos de Safadi

Le PDG de la MEA, Mohammed el-Hout, a répondu vigoureusement aux accusations formulées à l’encontre du transporteur national par le ministre du Transport, Mohammed Safadi, en se lançant dans une plaidoirie claire, preuves à l’appui. Mohammed el-Hout a affirmé que la MEA ne monopolise pas l’activité à l’aéroport international Rafic Hariri, sa part du mouvement des passagers étant de 37 %. Elle livre une concurrence serrée et injuste à 40 autres transporteurs desservant l’aéroport de Beyrouth. « Cette concurrence est d’autant plus déloyale que la politique du ciel ouvert pratiquée au Liban ignore le principe de la réciprocité. Il y a des marchés qui sont interdits à la MEA alors que les transporteurs nationaux de ces pays assurent des liaisons quotidiennes sur Beyrouth », a-t-il dit. Est-ce que la défense des droits du transporteur national est une violation des deniers publics et la défense des intérêts personnels est synonyme de réforme ? s’est interrogé le PDG de la MEA. Selon Mohammed el-Hout, la MEA est restée à égale distance de toutes les parties et n’a jamais été impliquée en politique. « Cette compagnie est là depuis 60 ans à fournir ses services et va continuer à défendre ses droits parce qu’elle appartient à tous les Libanais. » M. Hout a estimé que « la compagnie à laquelle le ministre du Transport a accordé une autorisation et qui appartient à son épouse et à son fils n’a pu tolérer la concurrence de la MEA. Le ministre a ainsi voulu saper le succès de la MEA en usurpant ses droits et ses acquis ». Il a réfuté l’existence d’un plan de réforme pour le secteur de l’aviation. « Personne ne m’a parlé d’un tel plan. La MEA est pionnière dans le processus de réforme. À ce niveau, son expérience réussie est restée orpheline jusqu’à ce jour », a-t-il souligné, ajoutant que « la réforme ne s’impose pas et ne doit pas servir des intérêts privés ». Mohammed el-Hout a qualifié de « vraies » les informations publiées par certains médias, faisant état de l’octroi par le ministre d’une licence d’exploitation pour les services au sol d’une société appartenant à son épouse et à son fils alors même qu’il a exigé l’évacuation par la MEA des bâtiments de l’aviation civile. Le PDG de la MEA a donné, par ailleurs, les éclaircissements suivants : – Le droit de la MEA à fournir les services au sol aux compagnies régulières, aux charters, aux cargos et aux avions privé. Sa filiale MEAG pour les services au sol doit obtenir une licence pour opérer et elle a en fait obtenu une autorisation. – La MEAG ne monopolise pas les services au sol avec la présence des compagnies ASAS et Lat. – La fermeture des liaisons non rentables est une décision sage d’autant qu’il existe un excédent de 500 000 sièges offerts sur le marché local. – Il n’est pas vrai que j’ai refusé de coopérer avec le ministre au sujet de nouvelles lignes à ouvrir. Mais j’ai posé deux conditions : celle de la sûreté des appareils, du personnel et des passagers et celle du niveau des services. – J’ai refusé l’ouverture d’une liaison entre le Liban et l’Irak en raison notamment de la prime élevée d’assurance des appareils, soit 12 millions de dollars. – Le droit exclusif détenu par la MEA en tant qu’entité libanaise d’organiser des vols réguliers sur Beyrouth n’est pas un monopole mais une exploitation. Ce droit n’est pas gratuit ni anticonstitutionnel. Le Conseil d’État a donné déjà son avis en faveur du transporteur national. La MEA a obtenu ce droit en contrepartie de l’acquisition de la compagnie libanaise LIA en faillite. L’exploitation de ce droit a été prorogé parce que la MEA n’a pu en profiter pendant la guerre. – Les profits de la MEA sont utilisés pour éponger ses dettes qui s’élèvent à 500 millions de dollars. Il a qualifié l’offensive du ministre du Transport Mohammed Safadi de « sauvage » et de « sans précédent », ajoutant que la BDL avait en 2001 chargé la Société financière international (le bras privé de la Banque mondiale ) de trouver un partenaire stratégique ou financier à la MEA, mais que la SFI avait échoué. L’assemblée générale de la MEA réunie au deuxième trimestre de 2005 avait, rappelle-t-on, décidé de coter à la Bourse de Beyrouth entre 20 et 30 % des actions du transporteur national. L. M.
Le PDG de la MEA, Mohammed el-Hout, a répondu vigoureusement aux accusations formulées à l’encontre du transporteur national par le ministre du Transport, Mohammed Safadi, en se lançant dans une plaidoirie claire, preuves à l’appui.
Mohammed el-Hout a affirmé que la MEA ne monopolise pas l’activité à l’aéroport international Rafic Hariri, sa part du mouvement des passagers...