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Assassinat Hariri - La Syrie tient toujours à la signature d’un protocole de coopération avec la commission de l’ONU Brammertz prochainement à Damas

Damas – spécial De sources officielles syriennes, on indique que le chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, le juge Serge Brammertz, devrait se rendre très prochainement à Damas. L’objectif de cette visite, selon ces mêmes sources, est de signer un protocole de coopération avec les autorités syriennes. On sait cependant que la communauté internationale, notamment les États-Unis, est opposée à la signature d’un tel accord entre la Syrie et la commission Brammertz, estimant que Damas n’a qu’à se conformer aux textes des résolutions internationales la sommant de coopérer sans condition avec les enquêteurs de l’ONU. Quoi qu’il en soit, les autorités syriennes continuent de mener campagne contre le prédécesseur de Brammertz, le juge allemand Detlev Mehlis. Le ministre syrien de l’Information, Mahdi Dakhlallah, considère ainsi que le magistrat n’aurait pas abandonné l’enquête s’il avait le moindre indice sur l’identité d’éventuels coupables. Il a par ailleurs indiqué que la Syrie allait coopérer avec la nouvelle équipe d’enquête dans les limites de la souveraineté nationale syrienne. Les versions de Tlass Concernant l’affaire Hariri, l’ancien ministre syrien de la Défense, Moustapha Tlass, a déclaré mercredi à un journaliste égyptien qu’un avion israélien a donné le signal pour faire exploser une voiture piégée sur le chemin de Rafic Hariri, le 14 février 2005. Dans une interview publiée dans le quotidien, al-Qouds al-arabi, paraissant à Londres, M. Tlass a souligné que la même méthode avait été utilisée pour assassiner le député Gebran Tuéni. L’ancien ministre a également évoqué le suicide de Ghazi Kanaan, en soulignant le froid qui caractérisait ses relations avec le président syrien, Bachar el-Assad. Kanaan n’a pas accepté d’être marginalisé, d’après les déclarations de l’ancien ministre qui a par ailleurs évoqué des cas précédents de suicides dans la famille de Kanaan, en faisant état du suicide de l’une de ses filles, il y a quelques années. Kanaan craignait aussi de se voir accusé et impliqué dans des dossiers de corruption, a ajouté Tlass dans la même interview qu’il devait cependant démentir jeudi, affirmant avoir eu un entretien « à titre privé » avec des amis égyptiens dans le cadre d’une simple visite de courtoisie, sans aucun but professionnel. Sur un autre plan, l’ancien Premier ministre syrien, Moustapha Miro, surnommé « la main propre », a démenti une information de presse selon laquelle il lui est interdit de quitter le territoire syrien, avec d’autres personnalités syriennes, pour des raisons liées aux révélations de l’ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, sur la corruption notamment. Un ministre limogé Jeudi, le président syrien, Bachar el-Assad, a limogé un ministre d’État, Houssam Assouad, ainsi que le directeur général de la banque industrielle, Ali Kanaan. Des sources officieuses ont fait état d’une éventuelle relation entre Assouad et Khaddam, d’autres ont évoqué une série de « limogeages » des responsables corrompus. Le ministre limogé représentait le Parti des unionistes socialistes, membre du Front national. Reste à dire que la seule revue politique « privée » en Syrie, Noir et Blanc, s’attaque au chef du PSP, Walid Joumblat, en l’accusant d’être impliqué dans un complot israélo-américain pour redessiner la carte de la région. Noir et Blanc, propriété du fils du ministre syrien de la Défense, Hassan Turkumani, considère que Joumblat « refuse tout ce qui peut avoir un lien avec l’arabité ». Il est aussi accusé de suivre l’exemple américain en Irak en vue de « créer des cantons à base confessionnelle ». L’éditorial du magazine accuse le chef du PSP de vouloir « créer un État druze » avec l’appui des Américains.
Damas – spécial

De sources officielles syriennes, on indique que le chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, le juge Serge Brammertz, devrait se rendre très prochainement à Damas. L’objectif de cette visite, selon ces mêmes sources, est de signer un protocole de coopération avec les autorités syriennes. On sait cependant que la...