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GRANDE-BRETAGNE La croissance est tombée au plus bas depuis 1992, 2006 s’annonce difficile

La croissance de l’économie britannique est tombée au plus bas depuis 13 ans en 2005 et des économistes prédisent une année 2006 encore difficile pour le ministre des Finances, Gordon Brown. Selon une première estimation publiée hier par l’Office des statistiques nationales, la croissance a été de 1,8 % l’an dernier, contre 3,2 % en 2004. « Cela signifie que le produit intérieur brut de la Grande-Bretagne a atteint 1 130 milliards de livres ou 2 000 milliards de dollars en 2005 et que la Chine est désormais la quatrième économie mondiale », a souligné John Butler, de la banque HSBC, faisant écho aux affirmations chinoises. Pékin a fait état hier d’une croissance de 9,9 % et d’un PIB de 2 225 milliards de dollars pour 2005. Outre ce dépassement probable par la Chine, le coup de frein de 2005 a ramené la performance de l’économie du Royaume-Uni vers la moyenne européenne, alors que Gordon Brown se félicitait de faire beaucoup mieux depuis plusieurs années. Gordon Brown attend un chiffre compris entre 2 et 2,5 % pour la Grande-Bretagne cette année, bon nombre d’économistes pariant sur 2,2 %. L’économie britannique a certes connu un léger mieux au quatrième trimestre 2005, avec un PIB en hausse de 0,6 % par rapport aux trois mois précédents, marquant le retour de la croissance à sa tendance de long terme alors qu’elle en était en deçà depuis le début 2005. Ce léger mieux a principalement été alimenté par le secteur des services (+0,9 %), qui a compensé la déprime continue de la production manufacturière (-0,6 %), les industriels peinant toujours, faute de demande, à répercuter la cherté des matières premières sur leurs prix de vente. Pour Howard Archer, de Global Insight, il traduit aussi le rebond de la consommation des ménages, les ventes de détail ayant progressé sur les cinq derniers mois de l’année, et des secteurs (distribution, hôtels, restauration) qui avaient pâti, au troisième trimestre, des conséquences des attentats de Londres en juillet. Le chômage a enregistré en janvier sa onzième hausse mensuelle consécutive, touchant la barre des 5 % (en normes BIT) pour la première fois depuis octobre 2003. L’endettement des ménages a de son côté été évalué à 1 130 milliards de livres, avec un nombre croissant de faillites personnelles. Le ralentissement de la croissance, qu’il impute principalement à la cherté des matières premières, à la concurrence des économies asiatiques et, pour l’instant encore, à la faiblesse de la croissance en Europe continentale, principal partenaire commercial du Royaume-Uni, ne facilite pas la tâche budgétaire de Gordon Brown en diminuant ses recettes fiscales. Selon un rapport de l’Institut des études fiscales, un influent cabinet d’études indépendant, rendu public hier, le ministre devra annoncer 2,5 milliards de livres d’impôts supplémentaires en présentant en mars son budget 2006/2007, malgré les importantes coupes qu’il a déjà annoncées dans les dépenses publiques.
La croissance de l’économie britannique est tombée au plus bas depuis 13 ans en 2005 et des économistes prédisent une année 2006 encore difficile pour le ministre des Finances, Gordon Brown.
Selon une première estimation publiée hier par l’Office des statistiques nationales, la croissance a été de 1,8 % l’an dernier, contre 3,2 % en 2004.
« Cela signifie que le produit...