Ski alpin - Un super-G et une descente au programme de la Coupe du monde Tout plaide pour Daron Rahlves à Kitzbühel

Sa forme olympique, ses récents succès en descente et sa passion pour la mythique Streif font de l’Américain Daron Rahlves l’homme à battre des épreuves de vitesse de Kitzbuehel comptant pour la Coupe du monde de ski alpin. À 32 ans, le Californien a annoncé sa retraite pour la fin de la saison. Et l’idée de vivre chaque week-end des « dernières fois » lui a donné un tonus incroyable. « T’arrêter te met dans une situation extrême, dit-il. Tu as soudain une pression folle mais aussi un objectif plus précis. La dernière fois à Wengen, la dernière à Kiztbühel... Tu n’as plus qu’une seule chance de gagner. » Cette ultime opportunité, Rahlves l’a déjà saisie cet hiver dans les descentes de Beaver Creek et Bormio en décembre, puis à Wengen la semaine dernière. Mais l’esprit de Daron n’est plus aux États-Unis, en Italie ou en Suisse, ni même, pour l’instant, à l’or olympique. Il est tout entier absorbé par la Streif, cette redoutable piste qu’il a déjà domptée deux fois par le passé et à qui il va traditionnellement présenter ses hommages dès son arrivée. « Le lundi soir, je vais avec mon chien sur la piste, au niveau du dernier saut, et je médite dans le calme. Ces moments sont très agréables, mais cette fois, c’était aussi un peu triste », raconte-t-il. Maier a la tête à Turin Sur cette piste célèbre jusqu’en Amérique, les Autrichiens ont a fortiori une pression maximale. Fritz Strobl, champion olympique en titre, et Michael Walchhofer, meilleur descendeur de la saison dernière, l’ont compris dès mardi en réalisant les deux meilleurs temps de ce qui allait se révéler l’unique entraînement; Strobl devançant le peloton de plus d’une seconde et demie. Outre ces deux cadors, Hermann Maier, semble capable de tout sur une piste où il a triomphé à cinq reprises et signé un retour triomphal en janvier 2003, remportant sa première course après l’accident de moto. Mais Maier a déjà, de son propre aveu, toute sa tête à la descente olympique de Turin. Petit bonus, les Autrichiens vont offrir une « course dans la course ». Derrière Strobl, Walchhofer et Maier, ils sont encore trois à se disputer un dossard dans la descente des JO : Kroll, Schifferer et Gruber joueront donc la première manche samedi, avant de finir de se départager à Garmisch-Partenkirchen, le 28 janvier, et Chamonix, le 4 février. Déboulonné au classement général de la Coupe du monde désormais dominé par l’Autrichien Raich, l’Américain Miller va vivre à Kitzbühel la deuxième étape de l’opération reconquête entamée dimanche dernier par une 8e place à Wengen, dans le premier slalom qu’il ait terminé cette saison. C’est en effet un week-end très lucratif qui s’ouvre dans les Alpes autrichiennes, avec 400 points à distribuer : la descente et le super-G seront suivis du traditionnel slalom dominical qui, associé à la descente, comptera pour un combiné « à l’ancienne ».